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 I just wanna be part of your symphony (Louis&Cas)

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Castiel Ó Murchú
- the beaten and the damned -
Castiel Ó Murchú
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o27/08/2023
hurlements : o454
pronom(s) : oshe / her
cartes : oboite-a-idees (avatar) cinebration (gif)
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I just wanna be part of your symphony


Castiel ne résistait que très peu aux injonctions de son père. Il pouvait argumenter qu’il s’agissait là de conserver une certaine tranquillité, pour éviter de voir la fureur de son paternel ressortir, sa frustration tout du moins. Enerver Gideon et le décevoir n’avait jamais été une bonne idée pour personne. Surtout pas pour son fils aîné. La vérité, cela dit, c’était qu’accepter les ordres du paternel était bien plus confortable que s’y opposer. Pourtant, cette injonction-là, il l’avait fortement combattue. Des années de batailles qu’il avait menées pour se tenir loin de l’idée même d’un mariage, arrangé ou voulu. L’idée même le terrifiait sans doute. Non pas qu’il fuyait l’amour, Castiel, il s’y vouait tout entier, toujours de façon trop brusque et trop enflammée. Ce à quoi il voulait échapper, cependant, c’était l’enfermement. Il se savait capable d’aimer, tellement fort qu’il pouvait étouffer. Et c’était de ça dont il avait le plus peur. Avoir pleine conscience de ce qu’il pouvait faire subir ne le poussait certainement pas à s’y lâcher, ne serait-ce que par respect pour qui pourrait venir se trouver sur sa route. C’est pour cela que s’il multipliait les aventures, il était toujours très clair sur sa vision du futur. En un mot, il n’y en avait pas.

Cette fois pourtant, il avait cédé. Peut-être était-ce le temps, continuant sa course inlassablement, faisant paraître dix nuances de marques sur son visage, autour de ses yeux lorsqu’il riait, de sa bouche lorsqu’il parlait. Pas assez profondes pour que ça lui pose bien des problèmes, assez pour qu’il se rende compte qu’était loin l’époque où il avait vu Alexis passer la porte avec grands fracas. Il se raccrochait pourtant à cette histoire, juste pour se prouver à lui-même qu’il n’était pas capable, peu désireux surtout de se voir de nouveau dans une telle situation. C’était un mensonge, si tant est qu’il y ait besoin de l’énoncer. Depuis, il avait vu passer des silhouettes, de brillants esprits, des femmes appréciables, incroyables, l’amour fugace qu’il réservait aux personnes qui ne resteraient pas. Pas assez pour quitter son statut de bachelor. Mais il fallait penser à l’avenir. Son nom, si glorieux qu’il était, ne pouvait pas continuer qu’avec Nathan. Le dégoût qu’il avait perçu dans la voix de son père, comme miroir du lien qu’il ne voulait pas avoir avec son petit-fils, avait glacé Castiel. Il fallait que ce soit lui et lui seul. Le seul digne. Sans doute aurait-il dû être heureux de voir la fierté de son paternel. La pression, pourtant, effaçait tout le reste.

Alors il avait accepté ce rendez-vous, sans savoir avec qui. Cette femme de bonne famille qui était bien placée pour porter les enfants qu’il pourrait vouloir lui faire, de parents respectables, aimée de tous ceux qui croisaient son chemin. C’était un discours bien trop polissé pour qu’il ne s’en méfie pas, n’ayant pas réussi à arracher à Gidéon ne serait-ce que son nom.
Arrivé devant le restaurant avec de l’avance, Castiel ne put s’empêcher de s’observer devant le miroir aux enluminures d’or de l’entrée. Un coup d’œil fugace sur ses cheveux bruns, coiffés, sur sa chemise blanche légèrement entrouverte et sa veste de costume bien cintrée. L’allure impeccable, il ne pouvait toutefois s’empêcher d’être un peu nerveux. La confiance en ses capacités d’alimenter une conversation et d’offrir des sourires ne suffiraient pas, cette fois, à lui enlever le peu de confiance qu’il avait envers les goûts de son paternel.
«Bonsoir Gregory. J’ai une réservation pour deux personnes au nom de Ó Murchú. Même table que d’habitude, n’est-ce pas ? » Gregory acquiesça, lui offrant un sourire qu’il lui rendit. Le lieu lui était familier, il passait la plupart de ses rendez-vous – professionnels comme personnels – ici. Il y avait ses habitudes, notamment une place un peu éloignée des autres qui lui permettait d’entretenir des conversations qui pouvaient être très souvent confidentielles. Il avait également une vision dégagée de l’entrée. Gidéon l’avait prévenue que la femme qu’il attendait n’avait pas eu d’information concernant son nom, comme convenu avec les parents de celle-ci. Il lui faudrait donc être assez attentif s’il ne voulait pas la faire attendre. Par chance, l’impolitesse ne faisait pas partie de son vocabulaire. « Pourriez-vous mettre cette fleur dans un vase et la poser comme centre de table, Gregory ? Je vous remercie. » Il n’attendit pas forcément de réponse, se contentant de tendre la primevère qu’il avait dans les mains au serveur. Il savait sa requête acceptée sans qu’il ait besoin de réellement insister. Gidéon l’avait aguillé pour le choix de la décoration arguant que ce serait probablement une belle touche pour commencer une belle soirée.

Maintenant, il n’avait rien d’autre à faire que d’attendre, son regard passant de table en table. Beaucoup de couples s’étaient réunis ce soir, personne ne semblait être là en solitaire. Il serait donc facile de le voir, pour quiconque passait la porte. Encore une chance.





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Louisiana Richardson
- the beaten and the damned -
Louisiana Richardson
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damné(e) le : o28/11/2023
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I just wanna be part of your symphony


Tu te demandes pourquoi. Face à toi-même devant ce miroir, tu te demandes pourquoi. Pourquoi, une fois de plus, tu n’as pas su dire non à tes parents ? Pourquoi tu as accepté cette robe - magnifique au demeurant - choisie pour plaire aux goûts d’un illustre inconnu avec qui on espère te voir marier, sans même te demander un seul instant si c’est ce que tu souhaites. Comme si ta vie passée avec Roland ne comptait pas - peut-être parce qu’il n’a jamais vraiment été accepté par ta famille. Comme si tes enfants ne comptaient pas. Que tu avais laissé ta vie en parenthèse lors de tes vingt-cinq ans, quand tu as quitté la ville. Douloureuse vérité. Bien sûr que la vie ne s’arrête pas après la mort - tu es bien placée pour le savoir - pour autant, tes sœurs n’ont jamais eu droit au même traitement. Ça n’a jamais été leur rôle de reprendre les affaires de famille et de faire perdurer un nom qu’elles n’ont pas choisi - toi non plus, tu ne l’as pas choisi. Mais il faut croire qu’elles sont plus, qu’elles ont plus de valeurs que celle donné par la possibilité de mettre au monde un enfant. T’as été tellement plus que ça, une guerrière, une gardienne de la loi et de la justice. On ne te demande pas ton avis, mais t’es pas sûre de vouloir plus d’enfants - en tout cas qui ne sont pas les siens. Mais tu n’as pas ton mot à dire et devant ce miroir, tu te sens à nouveau comme une petite fille étouffée par un poids trop lourd à porter pour elle et ses petites épaules frêles.

Devant ce miroir, tu dois bien admettre que la personne qui a choisi cette robe a bon goût - une couleur que ton rendez-vous de ce soir affectionne particulièrement lui a-t-on dit. Une chance qu’elle t’aille bien. Le tout accompagné d’un ensemble de bijoux assortis, très discret à base de perles - tu reconnais bien là les goûts de ta mère - et si tu acceptes les boucles et le bracelet, le collier reste dans sa boîte. Tu es incapable de seulement le toucher - encore une chose que ta mère ne comprend pas chez toi. Un collier, ce n’est pas la fin du monde. Mais ce n’est pas la question. La simple sensation de quelque chose autour de ton cou te fait manquer d’air. Aussi légère soit-elle, elle te semble peser aussi lourd que du plomb. Non. Pas de collier ce soir. De toute manière, cette robe n’en a pas besoin et tu doutes que ton compagnon de soirée ne s’en offusque.

De lui, tu ne sais pas grand chose, ta mère ayant tenu à garder le mystère d’une façon bien étonnante. A croire que tu sais déjà des choses de lui sans le connaître - autrement, pourquoi faire tant d’efforts pour taire son nom ? Mais tu ne t’intéresse pas suffisamment à cette soirée pour pousser les recherches. Tu as essayé une ou deux fois et en voyant que tu n’aurais pas de réponse, tu as préféré attendre - il te faudra bien connaître son identité pour passer une soirée avec lui après tout.

Ce n’est qu’une fois prête - et validée par tes parents, bien sûr - que tu es enfin autorisée à te rendre au lieu du rendez-vous. ‘‘S’il ne vient pas vers toi, sache qu’il y aura une primevère sur votre table.’’ Tu n’es donc pas la seule à avoir eu des informations éparses sur les goûts de ton partenaire…

En descendant de la voiture devant le restaurant, tu t’assures une dernière fois que ton chignon est bien en place et que ton maquillage n’a pas coulé - tu sais que jamais ta mère n’accepterait que tu gâches intentionnellement ce rendez-vous. Alors autant y mettre les formes et essayer de faire un effort. Tu rentres dans le restaurant en guettant les tables vides ou l’étant à moitiée. ‘‘Madame ? Puis-je vous aider ?’’ ‘‘Merci. J’ai rendez-vous avec quelqu’un mais je n’ai pas son nom… Ah ! Je pense que c’est là-bas. Je vous remercie.’’ Tu t’essayes plus assurée que tu ne l’es vraiment, ton plus beau sourire aux lèvres. ‘‘Bonss… Castiel ?’’ Tu n’en reviens pas. Voilà un visage que tu n’as pas vu depuis une éternité. Un visage que tu es heureux de voir. Sincèrement. ‘‘S’il te plaît, dis-moi que c’est toi que je dois retrouver, c’est l’assurance d’une bonne soirée si c’est le cas !’’ Une soirée à rattraper le temps perdu. A t’excuser aussi ; en quittant Exeter, tu as donné très peu de nouvelles à ceux qui sont restés, Castiel inclus. Finalement, peut-être que l’horloge s’était bien arrêtée quand tu es partie, pour reprendre son cours aujourd’hui seulement.


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Castiel Ó Murchú
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Castiel Ó Murchú
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I just wanna be part of your symphony


Il était intéressant de se pencher sur les raisons qui avaient poussé Castiel à accepter ce rendez-vous. Satisfaire les besoins d’un père qui ne voyait en son fils qu’un moyen de faire perdurer sa dynastie, faisant fi de tout ce que lui pouvait bien désirer ? Parce qu’il était évident que sa volonté propre pesait peu dans la balance quand la lignée des dignes risquait de s’éteindre face à son manque d’empressement. L’enfant de Nathan ne comptait pas, à l’image de son père qui n’avait jamais suscité d’intérêt auprès du patriarche, ne provoquant chez lui que colère sourde et ressentiment. Être le fils favori n’allait malheureusement pas sans contrainte et ce soir en faisait partie. Mais ce serait mentir que de dire que Castiel s’était rendu dans ce restaurant les pieds traînants et avec peu d’enthousiasme. Il était clair pour tous ceux qui observaient sa vie, de près ou de loin, qu’il ne prenait pas assez le temps. Tiraillé entre sa fidélité à l’Eglise, son père, le country-club, Ivana et la recherche de preuves incriminantes contre Basil, voilà maintenant des mois, des années qu’il ne respirait plus que par nécessité.

On ne pouvait pas dire qu’il en soit fatigué, pas réellement. Il avait été élevé ainsi et sans doute ainsi il mourrait, comme son père le ferait avant lui et comme son grand-père l’avait fait. Pas vraiment la même histoire, mais la même finalité, sans réécriture, tant que personne n’osait briser le cercle de devoir qui était imposé. Cependant, s’octroyer une pause, aussi peu fréquente soit-elle, ne pouvait lui faire vraiment de mal. Peu importait, réellement, qui passait cette porte, qu’elle soit la personne la plus fade de la planète ou une étoile rendant terne toutes les autres, il aurait eu ce qu’il était venu chercher. Donner ce qu’il voulait à Gidéon tout en y retirant le maximum de ce qu’il pouvait espérer, c’était là sa façon à lui de vivre sans subir.
Toujours un œil sur l’entrée, il vérifia ses messages sur son téléphone, avant de le mettre sur silencieux. Seuls ses frère et sœurs, son père, Ivana et Tina pouvaient passer au-delà de ce barrage et Castiel savait avec certitude qu’aucune de ces personnes ne le dérangerait sans une raison valable. Il avait, après tout, bien spécifié son indisponibilité à ceux qui avaient pris la peine de le lui demander. Une fois qu’il se fut assuré que rien de pressant ne l’attendait, il glissa le smartphone dans la poche de sa veste, l’oubliant là en quelques secondes.

Il n’eut pas à attendre bien longtemps avant que la porte ne s’ouvre de nouveau. Il ne se l’avouera pas, mais s’il ne reconnut pas Louisiana à la seconde même où elle quitta la fraîcheur de la nuit pour entrer, c’est que son regard s’est attardé peut-être quelques temps de trop sur la robe qu’elle portait. Quelque chose lui disait que son père y était pour quelque chose, comme un soupir de Gidéon, une démonstration pour prouver qu’il le connaissait plus que Castiel ne le pensait. Son nom, cependant, prononcé avec un soulagement non feint, le fit sortir de cet instant de flottement qui n’avait dû s’écouler qu’à l’intérieur de son esprit. Il sourit à son tour, plus sincèrement qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent. “Louis ! Je comprends mieux pourquoi mon père n’a pas voulu me donner de détails sur ma mystérieuse invitée …” Tout en se levant, il contourne la table, prêt à la dévêtir de son manteau et à l’inviter à s’installer. C’était le mieux qu’il puisse faire, ne sachant pas réellement comment réagir suite à son apparition. Louisiana et Castiel ne s’étaient pas quittés en mauvais termes mais elle était partie et il n’avait eu que peu de nouvelles, souvent apportées par Gidéon, ou les parents de son amie d’enfance lorsqu’ils le croisaient au country-club. Sans doute ainsi qu’ils avaient dû apprendre qu’il était célibataire, d’ailleurs. “Je manque de mots, c’est une excellente surprise. Tu es ravissante ce soir.”

Castiel attendit que Louisiana se soit assise avant de reprendre sa place. Il laissa s’écouler quelques secondes supplémentaires, non pas pour faire planer un silence pesant, mais pour ne pas le remplir de mots trop précipités. “Je ne savais pas que tu étais revenue.” Ce n’était pas un reproche, au pire des cas, un étonnement, presque des félicitations. Il restait rare que Castiel ignore ce qu’il se passait à Exeter, spécialement lorsque cela concernait la sphère dans laquelle il évoluait lui-même. Mais encore une fois, cet état de fait avait probablement été organisé par leurs parents respectifs. Ingénieux, que Gidéon puisse s'immiscer encore dans une ville où il n’habitait que peu de fois l’an.  
“Ton choix ou celui de tes parents ?” Castiel profitait du fait que Gregory ne se soit pas encore présenté à leur table pour leur proposer des apéritifs - et le menu - pour prendre la parole. Louisiana et lui n’avaient pas vraiment eu la même enfance. Il faut dire que personne, mis à part les Ó Murchú, ne pouvait comprendre ce que cela signifiait que d’être l’enfant de Gidéon. Mais ils avaient partagé assez de similarités pour que, même vingt-cinq ans plus tard, ils puissent se retrouver sur un sujet en particulier. Si ça n’avait pas été le cas, si elle avait acquis sa liberté, probablement qu’elle ne serait pas face à lui, acceptant un rendez-vous hasardeux avec un illustre inconnu, quand bien même soit-il un aussi bon parti que Castiel Ó Murchú.






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