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 shared truth | bastien

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Chenoa Worthington
- i see dead people -
Chenoa Worthington
- i see dead people -
damné(e) le : o24/04/2023
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pronom(s) : oil, elle, iel, tout me sied tant qu'il y a respect
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Dim 28 Jan - 13:50



Le jour de repos est arrivé comme la consécration, ce petit samedi de janvier s'annonçant vaguement reposant toutefois, les il faut restant à être cochés avant de pouvoir espérer se visser au canapé pour jouer au quatrième chat de la famille. Levée particulièrement tôt, Chenoa s'est extirpée du lit conjugal pour pouvoir s'activer et ainsi profiter du temps qu'il resterait pour l'occuper avec Bastien. Une pensée pour cette enquête qui est prévue pour la semaine prochaine, en soirée, mais qui fait germer en elle plus d'anxiété que de réelle allégresse. Une telle permutation émotionnelle était plutôt récente à vrai dire, et avec ce qu'elle vivait au quotidien déjà à l'hôpital ou même dans la rue, en se pensant matraquée d'hallucinations à traiter, l'infirmière avait surtout tout intérêt à vouloir se protéger au maximum, au moins le temps de recevoir diagnostic et médication associées. Un sursis, donc, où elle planifie déjà d'annoncer à sa moitié qu'elle ne se sentait pas trop d'y aller, cette fois, là où jusqu'alors, elle avait toujours été excitée comme une puce à cette seule idée.

Talonnée de près par le chien, les tictic des pattes caractéristiques sur leur sol de cuisine lui rappellent de nourrir la ménagerie une fois le coup des huit heures sonnées. A croire que le bruit des croquettes et des claquement de gamelles avaient suffi à réveiller Crane Jr, qui lui apparait comme un soleil en ce début de journée. Les tasses et couverts sont déjà prêts sur leur petit bar où ils déjeunent le plus souvent, Chenoa ayant attendu qu'il soit debout pour pouvoir partager ce premier repas de la journée avec lui. Elle l'embrasse et fait mine de lui remettre la crinière en place par après mais, au vu de cette dernière, c'était de toute façon peine perdue : il faudrait une douche pour pouvoir les apprivoiser.

"Encore une mine sur laquelle t'as marché cette nuit !" qu'elle ricane un peu, laissant un peu d'espace pour que le chien lui fasse la fête à son tour. Elle était tout aussi débraillée dans son pyjama, le jugement était un peu précipité. "Tu as bien dormi, cariño ?" comme à chaque fois, il fallait que quelqu'un lui dise de s'assoir, mais à force de passer sa vie à travailler debout et sur le fil de l'urgence (littéralement), Chenoa peinait parfois à le faire d'elle-même. "J'allais faire une machine, tu as tout mit dans la bannette ?" qu'elle demande en allant récupérer la concernée qu'elle a déjà descendu, placée dans un coin de la pièce, le temps de nourrir le petit régiment. "Je la lancerais et ensuite opération p'tit déj, ok ?" mais la bouille étrangement concernée de Bastien, sur le moment, lui coupe la chique net ; et une pensée seulement va pour son vis à vis, avant même qu'il ne se mette à parler : ça va pas... qu'est-ce qui va pas ?

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Bastien Crane
- the beaten and the damned -
Bastien Crane
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Le sommeil avait fui Bastien une bonne partie de la nuit, le laissant les yeux ouverts et les pensées se bousculant dans son crâne, aux côtés d’une Chenoa inconsciente des alarmes qui sonnaient dans la boîte crânienne de son fiancé. Très souvent, surtout depuis le déclenchement de ses cauchemars, il ne dormait pas bien vite, de crainte de ce qu’il pourrait bien voir et noter au matin dans son petit carnet qui ne quittait jamais sa table de nuit. Aujourd’hui et hier, cependant, son état d’agitation qui l’avait privé d’un sommeil nécessaire ne venait pas de là et de ce qu’il pouvait apercevoir d’inconnus dans le creux de son inconscient, mais bien de ce qu’il n’aurait pas du voir de l’intimité de sa future femme.
Il avait lutté longtemps à l’idée de lui cacher sa connaissance, ou au contraire de lui en parler, mais si elle ne lui avait rien dit, peut-être que c’était parce qu’elle ne voulait pas qu’il le sache ? Mais alors, le plus respectueux à faire serait probablement de se taire, de n’en rien dire. Mais si le problème venait de lui ? S’il était la raison du mal évident de Chenoa ? Évident depuis qu’il savait, cela dit, puisqu’il était tombé d’aussi haut que s’il avait été perché sur la Tour Eiffel.

Le fait était donc qu’au bout d’heures passées à retourner la situation dans son propre esprit, il avait fini par s’endormir, deux heures avant que Chenoa, elle, ne se réveille. Il n’était pas plus avancé que ça en émergeant quelque temps plus tard, loin d’être reposé et alerté par l’absence à ses côtés. Rien de bien alarmant, en soi, puisque même pour un jour de repos, il fallait que quelqu’un se dévoue pour nourrir l’armée de bestioles qui ne manquaient jamais de se précipiter aux aurores pour réclamer leur pitance.
Après s’être passé  un coup d’eau sur le visage pour réussir à correctement ouvrir les yeux - observant de ce fait les cernes sous ceux-ci, encore plus creusées que d’ordinaire - Bastien se rendit dans la pièce commune.

Distrait mais jamais inquiétant, le libraire sourit à Chenoa alors qu’elle s’activait autour de lui, trop vite pour son esprit encore fatigué. Il se contenta de répondre à ses gestes dans un automatisme rempli de douceur, puis laissa ensuite l’occasion à l’enfant canin qui lui tournait autour de lui sauter dessus. “Pas assez, mais ça va. Et toi ?”  Bastien arrive, dans un hasard de mouvement, à attraper la main de Chenoa avant qu’elle n’ait pu s’échapper avec le linge. S’il a toujours son sourire qui ne le quitte pas souvent, le pli soucieux de son front ne fait pas doute pour ceux qui le connaissent, et il sait que s’il ne dit rien, ce sera probablement encore pire. Peut-être est-ce son imagination, mais il le lit déjà sur le visage de Chen. “Assieds-toi cinq minutes, le linge ne va pas s’envoler si tu t’autorises à te nourrir avant de le lancer. Je pourrais le faire avant de sortir le chien.” Aujourd’hui, il n’était pas pressé, Camille s’occupait de la librairie et il n’y avait aucune livraison de prévue où elle aurait eu éventuellement besoin d’aide. Comme tous ses jours de repos, il était possible qu’il y passe en fin d’après-midi, mais ils avaient le reste de la journée pour eux. Et ce n’était pas ainsi qu’il souhaitait la passer, sans savoir s’il devait parler ou non. Alors il décida que oui. “Est-ce que tout va bien ? Je veux dire, vraiment ? T’es pas obligée de tout me dire, si t’en as pas envie, mais est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire ?” Le discours est décousu, bien plus que ce qu’on pourrait imaginer pour un auteur somme toute passable, mais il était plus facile de sortir des mots sur papier que de les arranger correctement sur un moment limité, surtout quand ça touchait à quelque chose d’aussi personnel. Chenoa ne devait pas y comprendre grand-chose, lui-même ne savait pas tellement comment l’annoncer. “J’ai vu ton rendez-vous sur ton calendrier. Docteur Walters, c’est ça ?” Il aurait voulu s’excuser de son intrusivité mais pour le moment, aucun autre mot ne saurait sortir de sa bouche. Seule sa main, tenant toujours celle de Chen, exerça une pression éphémère, comme pour la rassurer - ou lui, il ne savait pas trop, probablement les deux.

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Chenoa Worthington
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A la pensée qui s’instille dans son esprit lui parvient aussi un contact qui n’est guère anodin. Chenoa sait reconnaître les nuances chez son autre, comme si toutes ces années passées auprès de lui lui avait permit de contracter ce super-pouvoir. La fusion des âmes, ou bien des esprits, on ne saurait pas trop dire, toujours est-il que l’infirmière elle, est persuadée à chaque jour qui passe, que sa place est à ses côtés.

Pas assez, mais ça va. Et toi ? - Oh, oui, comme d’habitude… - Assieds-toi cinq minutes, le linge ne va pas s’envoler si tu t’autorises à te nourrir avant de le lancer. Je pourrais le faire avant de sortir le chien.” Mais Chenoa avait ce timer incessant dans le crâne, qui poussait son corps à se lever si tôt et faire “tout ce qu’il y avait à faire”, afin de s’octroyer du repos par après. Que son métier soit en partie responsable, c’est à envisager. Il y a aussi la mimique matricielle, car pour elle, toute femme se doit de faire son maximum pour pouvoir entretenir son foyer. C’est désuet, oui, peut-être ; mais au sein de sa famille, c’est toujours un sujet. Ce qui expliquait aussi la joie parentale à l’annonce des fiançailles, à la fête qui se préparait déjà. Mais aussi, paradoxalement, à toutes les attentes que l’on pouvait placer sur les épaules de la Worthington.

Est-ce que tout va bien ? Je veux dire, vraiment ? T’es pas obligée de tout me dire, si t’en as pas envie, mais est-ce qu’il y a quelque chose que je peux faire ? - … Pourquoi tu me dis ça, Bas ? Je vais bien, je… - J’ai vu ton rendez-vous sur ton calendrier. Docteur Walters, c’est ça ?” et aussitôt le masque réhaussé, ce dernier s’effrite aussitôt. Le coup de massue lui donne un effet de tournis momentané, comme une descente d’émotions jusqu’à la plante de ses pieds. Sans doute même que l’écrivain sent sous ses doigts un frémissement qui trahit la honte, la peur, la culpabilité qui l’assaillent soudain.

Je…

Chen n’arrive pas à le regarder, sur le moment, et baisse la tête, rendant sa présence tactile un peu plus prégnante en appuyant un peu ses doigts sur sa main. Elle inspire longuement, anxieuse comme jamais. C’est comme si un château de cartes venait de s’écrouler, là où elle aurait préféré ramener sur un plateau d’argent des réponses plutôt que de le bassiner avec ses crises existentielles, voire ses crises tout court, en vérité.

C’est compliqué, et ce n’est pas ta faute, d’accord ? Je… je voulais attendre avant de t’en parler, parce que… moi-même, j’ai du mal à…” à naviguer avec ça. Elle sent ses jambes devenir de plus en plus fébriles, elle qui n’a pas mangé, et qui est finalement aux prises avec un fort pic d’anxiété. L’émotion s’est logée dans sa gorge, ses yeux eux, ne sont pas bien loin de se mettre à larmoyer. “J’ai trop peur que ça change quelque chose entre nous, que ça rende les choses difficiles, alors que c’est juste moi qui… qui déraille un peu, peut-être, je sais pas” et soudain, cela enclenche une parade de justifications qu’elle ne contrôle pas, redressant le regard pour aller le planter dans celui de sa moitié. “Je suis pas folle, hein ? Je suis pas folle, j’ai lu sur le sujet, ça arrive des fois que des gens se mettent à… entendre… des choses… parfois” mais en lui cédant ça de cette manière, Chenoa se sent précisément folle, voire bizarre. “Je suis désolée Bas, excuse-moi de ne pas t’en avoir parlé” qu’elle lui cède en laissant les vannes s’ouvrir, incapable de faire un seul pas vers lui pour le serrer dans ses bras. Des semaines d’angoisse, de doute, de remise en question étaient en train de remonter à la surface.


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Bastien Crane
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Re: shared truth | bastien
Lun 15 Avr - 15:23



Le regard fixé sur sa fiancée, Bastien ne s’en défait que pour accueillir, d’une seule main habituée, l’un des chats venu se placer sur ses genoux à la minute où il s’est assis. S’il ne lui laissera pas l’opportunité de monter sur la table, il le laisse s’installer, heureux, jusqu’à sentir le ronflement caractéristique du ronronnement sous sa main. Ce temps-là, plus que pour l’animal, lui semble important pour laisser à Chenoa l’espace nécessaire à l’accueil de ses interrogations. Il lui était difficile de naviguer entre son besoin de combler son inquiétude et d’être là pour sa fiancée et l’idée effrayante qu’il pourrait la brusquer dans des confidences qu’elle n’était peut-être pas prête à donner. Il avait passé la nuit à y penser, à retourner les pour et les contre, à se demander s’il était capable de se taire et de n’en rien montrer, analyser si la part d’égoïsme qui transparaissait pouvait altérer son envie de prendre la parole. Le fait était que ce qui touchait Chenoa le touchait presque autant, liés qu’ils étaient dans leur vie et dans leurs sentiments. Il était déjà empathique avant de la rencontrer, son âme s’était découverte une autre dimension qu’il n’aurait jamais cru manquer autant.

Les mots se bloquent au fond de sa gorge, Bastien le sent, cette panique qui étreint celle qu’il aime sans qu’il puisse y faire quoique ce soit, le laissant sans arme avec seulement son regard doux par lequel il tente de transmettre tout ce qu’il peut de sécurité et d’amour. Il ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il a raté, des signes qui pourraient pousser Chenoa à consulter un psychiatre sans rien lui en dire, s’il était responsable d’une quelconque mesure de son état fébrile et presque coupable, alors même qu’il ne lui viendrait pas à l’idée de l’accuser de quoique ce soit. Leurs mains toujours entrelacées, il garde la pression exercée, de peur qu’elle se ressente seule pendant qu’elle lui ouvre son cœur.

Encore là, alors que Chen est ensevelie par la détresse, sa première pensée vient à le rassurer, et il voit sa culpabilité revenir au premier plan comme une vague indestructible. Elle ne devrait pas penser à lui en premier, même si, dans les situations inversées, il aurait probablement la même attitude. Lâchant le pelage noir du chat, sa deuxième main vint rejoindre la première, face à l’anxiété visible de sa fiancée. “ Il n’y a rien, absolument rien qui pourrait modifier ce qu’on a. Je ne suis pas toujours sûr de grand-chose, mais je ne doute pas de ça. ” Tout était encore bien flou, dans le flot de paroles paniqué qui sortait de ses lèvres, désordonné. Il s’autorisa quelques secondes pour l’entendre et comprendre ce qu’elle disait, fronçant involontairement les sourcils.

Les larmes commencent à couler sur ses joues et la réponse de Bastien ne se fait pas attendre, délogeant l’être canin sur ses genoux, provoquant un miaulement discret de mécontentement, pour se lever et attirer Chenoa à lui. Il ne dit rien, un temps supplémentaire, se contentant de lui communiquer ce qu’il pouvait par cette étreinte, son soutien, surtout. “ Bien sûr que non, tu n’es pas folle.” Il se veut rassurant, laissant la majorité des questions venues remplacer ses précédentes dans le coin de son crâne, attendant que le corps de la jeune femme se détende contre lui. “ Tu n’as pas besoin de t’excuser, le plus important c’est qu’on trouve des solutions pour que tu ailles mieux.” On. Parce que dans sa tête, rien de ce qui pouvait arriver à Chenoa était dissociable de sa propre expérience, qu’elle veuille lui en parler ou pas, elle n’y était pas obligée. Par contre, il ne se reposerait pas tant qu’il ne serait pas sûr que les tourments qu’il voyait chez elle disparaissent. “ C’est là depuis quand ? Comment ça a commencé ?” Et la question silencieuse, qu’est-ce que tu entends ? qui lui fait plus peur que le reste et qu’il ne vocalise pas, pas encore.


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Chenoa Worthington
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Re: shared truth | bastien
Mar 16 Avr - 19:36



Une bouffée de chaud s’empare de son pauvre pyjama après l’avoir traversée elle, ses larmes ne pouvant que ruisseler face à ces émotions contenues depuis trop longtemps. Chen s’en voulait de s’être tue, parce qu’il le prendrait forcément comme un manque cruel de confiance, là où Bastien l’avait gagné comme nul autre auparavant. Il savait qu’elle se cachait de son ancienne relation, qui n’avait jamais su la lâcher. Il était même probable qu’il la cherche encore à l’heure qu’il est, sa mère lui a encore dit l’autre jour qu’il avait essayé de la joindre. L’infirmière n’en avait bien entendu pas parlé à Bastien non plus, parce que c’était des dramas qui ne devraient pas le toucher. Elle non plus. Si elle avait réussi à survivre malgré la crainte de le recroiser, et ce en se perdant dans les yeux et les bras de son fiancé, Chenoa avait aujourd’hui peur de le perdre à cause d’elle et pas d’autre chose. A cause de choses qu’elle ne pouvait pas contrôler, ce qui était synonyme d’effroi dans son existence bien rangée.

Lorsqu’une deuxième main vient envelopper celle qui tremble comme une feuille, il y a des mots dont elle parvient à douter, la faute à sa petite voix cornue qui ne voulait pas la lâcher. Des couples s’étaient brisés pour bien moins que ça, elle le savait. Les telenovelas de sa tante ou même ses histoires de vie pourraient en témoigner. Alors oui, il y avait toujours ça d’accroché à son cerveau et à sa conscience. Que ce qu’elle vit et éprouve depuis trop de temps déjà sans lui dire irait troubler l’ordre établi, et leur union qui tenait du divin. “Il n’y a rien, absolument rien qui pourrait modifier ce qu’on a. Je ne suis pas toujours sûr de grand-chose, mais je ne doute pas de ça.

Elle a envie de lui dire qu’il devrait vraiment être sûr, cette fois, qu’elle l’aime aussi, mais au lieu de ça, son visage de poupon se déforme dans une grimace bientôt accompagnée d’un premier sanglot. Paupières closes, elle entend Bastien se lever après s’être dégagé de leur animal ; entrouvre ses yeux embués de larmes pour essayer de lire quelque chose de clair sur l’expression de l’homme qu’elle aimait. C’est tout naturellement qu’elle se laisse être enlacée, lui rend bien entendu cette étreinte, avec plus de forces qu’elle ne saurait l’admettre. Maintenant elle a envie de lui dire merci.

Bien sûr que non, tu n’es pas folle.” Elle s’en veut d’avoir parlé en ces termes. Elle s’en veut pour tous ces gens qu’elle a vu et dont la folie n’était pas celle que l’on croyait. Que la folie était partout de toute manière, et sous bien des formes. Les unités psychiatriques n’en avaient guère l’exclusivité. “Tu n’as pas besoin de t’excuser, le plus important c’est qu’on trouve des solutions pour que tu ailles mieux.

C’est bien entendu le moment où elle se sent idiote, une fois de plus, là où la maturité de monsieur Crane crevait le plafond, il n’y avait que la crainte inconsciente et additionnée que cela finisse par des remarques désobligeantes, voire des extrêmes qu’elle n’avait jamais vraiment confié clairement à Bastien.

C’est là depuis quand ? Comment ça a commencé ?

Il lui faut bien une bonne minute, sinon deux, pour se débarbouiller, se détendre un peu plus, le visage rougi et humide. Elle attrape un mouchoir dans le paquet qu’ils laissent sur le bar, une chance que la boîte n’ait pas été mangée par aucun chat depuis avant hier soir. Se mouche avec, jette, le temps de reprendre à la fois sa respiration, et un peu de contenance pour s’essayer à lui parler de… ça.

On peut… aller s’assoir dans le canapé ? S’il te plaît.

C’est demandé avec tant de précautions qu’elle ne s’aventure même pas à y aller sans qu’il ne lui embraye le pas, Chenoa ayant récupéré son bras pour le garder contre elle. De quoi lui donner le courage nécessaire pour lui dire, sans déblatérer, sans avoir l’air plus ravagée. Elle avait beau parler à quelqu’un qui écrivait de la fiction, organisait des jeux de rôles et crapahutait la nuit tombée pour débusquer les fantômes (elle avec), cela ne lui ferait pas oublier qu’il restait avant tout humain et que face à la maladie, mentale qui plus est, il y avait des pincettes à prendre. Exeter ou pas.

Une fois bien assis, elle ne parvient pas à se laisser tomber le dos contre le canapé, bien trop préoccupée. Comme elle se tenait, sur le bord ; c’était sa façon corporelle inconsciente de lui dire qu’elle n’était pas loin du vide, elle aussi.

Je… ça a commencé tout doucement, je m’en rendais pas vraiment compte, je laissais ça sur le compte de la fatigue… tu sais, ça arrive, d’entendre des choses parasites au coin de l’oreille, ou dans sa tête… c’est un phénomène connu et explicable,” C’est répondu avec une voix qui parle du nez, forcément, ses yeux encore mouillés et prêts à en remettre une couche s’il le fallait. La fatigue n’était pourtant pas vraiment la réponse, en témoigne les phénomènes qui se sont exacerbés, parfois alors qu’elle était en forme pour étendre le linge, ou arriver en première à leur petit local des Ghostbusters.

Bon sang, tu vas vraiment croire que…” son nez se fronce, alors qu’elle émet un mouvement exaspéré, gêné aussi, en essayant de replacer sa tignasse vers l’arrière, désordonnée de bon matin. Après un soupir du nez, elle parvient tout de même à poursuivre. “Je me suis mise à entendre et puis voir, après, des gens… des gens bizarres… là aussi, au début, je me disais que tout le monde les voyait. Des gens bizarres, y’en a partout, surtout ici, hein… ?

Sa main va chercher celle de son fiancé. Elle la serre fort.

C’est pour ça que j’ai… pris rendez-vous chez le psychiatre. Il y a que des gens comme ça pour savoir vraiment ce qu’il se passe. Même si je crois que… ce sont des hallucinations. Sans doute liées à un début de schizophrénie… je sais pas. J’éprouve pas les symptômes habituels.” Alors ça la pèse. Elle croit même revoir cette personne qui s’était présenté à elle avec un nom, prénom, en lui racontant sa vie, et puis, en lui demandant son chemin, et répétant qu’elle était perdue, perdue… perdue. Etait-ce une traduction de son propre esprit, projeté sous forme hallucinatoire ? C’est possible, mais Chenoa était infirmière, pas médecin ; et si sa curiosité l’avait amené à s’intéresser à beaucoup de choses, elle ne se sentait pas légitime à se la ramener autant sur le sujet. Surtout si ça la concernait personnellement, de fait. “Je sais que… y’a des entendeurs de voix. En Europe, surtout. Je sais qu’un homme a créée une association pour pouvoir laisser un espace pour s’exprimer dessus. Schizophrènes ou pas.

Parce que c’était bien ça le souci. Si elle ne faisait qu’entendre… pourquoi voyait-elle ? Et pourquoi tout semblait si… élaboré ?

Je veux pas… que tu portes ça, Bas.” C’est naturel pour elle de vouloir le protéger, comme à peu près n’importe qui sur cette Terre, rares cas mis à part. Ca ne lui viendrait pas à l’esprit de tout épancher sur lui. Lui qui, en le regardant une nouvelle fois, est fatigué comme jamais. Il a si peu dormi… bon sang, elle aurait pu choisir le bon moment pour le lui dire, pas lui drainer ses nuits à s’inquiéter. “Et je veux pas… devenir dangereuse ni pour moi, ni pour les autres.

Car si ce qu’elle entendait et voyait était plutôt de l’ordre de l’étrange et du théâtral, la violence elle, guettait. Dans le monde des vivants ou celui des esprits, c’était la même chose, il y avait de tout. Chenoa Worthington n’était pourtant pas encore au fait que cela pouvait être ça. Parce qu’une sorcière ou un médium ne le devient pas comme ça, elle en est persuadée. Et qu’elle a beau rêver de savoir expliquer certains phénomènes paranormaux, celui-là en revanche, pouvait encore l’être par la science et la médecine.


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Il semblait que Chenoa n’attendait plus que son fiancé ne découvre la vérité par lui-même pour lâcher enfin toutes les émotions qui l’ensevelissaient depuis ce temps indéfini où elle s’était enfermée dans un mutisme douloureux, tout ça, il le devinait, pour le protéger de ce qu’elle pouvait bien avoir à dire. Ils ressentaient tous deux leur propre culpabilité, l’une de ne pas avoir su parler, l’autre de ne pas avoir su décrypter les signes. Parce qu’ils devaient certainement être présents. On ne se découvrait pas en détresse émotionnelle sans impacter un tant soit peu son environnement, ses habitudes, son être. Tout ça, Bastien l’avait raté, l’esprit embrumé par ses propres démons, ces rêves qu’il ne comprenait pas et qui le maintenaient éveillés aussi efficacement que le souci qu’il se faisait pour Chenoa.
Mais il ne servait pas, actuellement, de tenter de se remémorer où il avait échoué, même si c’était là, dans le confort du passé, qu’il se sentait le mieux. Il se devait de l’aider le plus naturellement possible, tout en essayant de mettre du sens dans ce qu’il entendait, de voir au-delà de ce que l’esprit affolé de Chen mettait comme raisonnement à son état.

“Oui bien sûr. Tu veux que je te fasse un thé?” Le réflexe de Bastien d’être là, qui se traduisait par ses gestes, ses attentions, il savait qu’il pouvait se montrer un peu trop présent parfois, à vouloir lui offrir un confort un peu illusoire face à la discussion qui les attendait, comme pour compenser les jours où il avait ignoré son état.
Ils finissent par s’asseoir, elle sur le bord du canapé, lui pas trop près mais pas assez loin pour qu’elle ne sente plus sa présence autour d’elle. Sans doute qu’il réfléchissait beaucoup trop à ces détails, comme les seuls qu’il pouvait réellement contrôler maintenant, dans l’attente de ce qui allait finir par sortir. Gimli était loin d’être en reste, conscient qu’il se passait quelque chose qui méritait qu’il se calme et il vint poser la tête, tout assagi qu’il était, sur le genou de sa maîtresse.

D’instinct, Bastien savait que ce qu’il allait entendre, il allait devoir l’encaisser sans broncher, sans réfléchir réellement à comment il se placerait face à ça, parce que la situation n’était pas à prendre sous son prisme à lui. Et comme à chaque fois qu’il se retrouvait à devoir analyser l’inexplicable et l’inattendu, il prit automatiquement une position de recul, tout en serrant de nouveau la main de Chenoa, une fois qu’elle vint la chercher de nouveau. Il avait hérité, de son trouble anxieux, bien des voix parasites, qui lui soufflaient tout ce qu’il ne pouvait entendre, qui l’empêchaient de trouver sommeil et paix intérieure, qu’il l’empoisonnaient parfois, lorsqu’il n’y prenait pas garde. Il savait aussi que si ça n’avait été que ça, Chen ne serait pas dans cet état, et que tout ce qu’il pouvait penser maintenant, elle le tournait et retournait sans doute depuis des jours dans son propre esprit, essayant de faire valoir ses années dans le médical pour expliquer le moindre symptôme qui pouvait arriver.
Mais lui, il ne sait pas, pas vraiment. S’il a fait des études en psychologie, elles se sont tournées très vite sur un pan s’éloignant de la santé mentale à proprement parler, et à ce sujet, il en connaissait bien trop peu. Pas assez pour réfuter cette hypothèse, encore moins pour la valider et avoir son mot à dire. Aussi, il hoche la tête, les sourcils légèrement froncés. “ Les symptômes habituels ?” Sa voix reste douce, ses interrogations prenant leur source dans son inquiétude. Lui ne demandait qu’à comprendre. Et le fait qu’elle ne ressente pas ce que normalement elle devrait face à la schizophrénie devait être un point positif, non ? Peut-être que non, finalement, car à un mal connu, on peut faire plus efficacement front. L’inconnu pouvait se montrer potentiellement pire. Il ne savait pas. Et cette boule au fond de sa gorge à l’idée de l’impuissance qui le prenait maintenant se devait de partir avant qu’il puisse prendre de nouveau la parole.

Acquiesçant face à la déclaration de sa fiancée, Bastien prit tout de même le temps, puisant dans ses ressources les plus profondes, pour stabiliser sa voix, qu’il savait pouvoir trembler d’un moment à l’autre. “Qu’est-ce qu’en dit le Docteur Walters ?” Il y a une part de son esprit qui part dans ce qu’il connaît, qui analyse les discours qu’il entend depuis des années, bien avant sa rencontre avec Chenoa, sur ce qu’il peut bien se passer à Exeter, sur les manifestations dont il attend encore une preuve concrète. Les voix, les visions des morts, ce n’est pas la première fois que ce discours lui parle. Est-ce si déraisonnable que ça de penser qu’il ne s’agit peut-être pas de ce que Chen craint ? Mais de ça, il ne peut pas en dire plus. Il est plus facile de se pencher sur l’idée que la raison est extérieure, et l’idée doit résider assez loin de lui, ne serait-ce que pour éviter de s’en servir comme d’un bouclier. Si c’est bien de schizophrénie dont il s’agit, c’est forcément une bonne chose de l’avoir détecté assez tôt, n’est-ce pas?
Son regard croisa de nouveau celui de Chenoa, qu’il avait rarement quitté, même perdu qu’il était dans ses voix intérieures. “C’est toi qui le porte, Chen, pas moi. Je serais un bien piètre futur mari si je ne t’en débarrassais pas au moins un peu. Mais le plus gros du travail, c’est toujours toi qui le fait.” Il avait le coeur douloureux, sans savoir réellement comment la réconforter. Face à une nouvelle de cette ampleur, était-ce seulement possible ?
“C’est une bonne chose que tu aies pris rendez-vous avec ce médecin. Si - et c’est un énorme si - c’est bien de schizophrénie qu’il s’agit, il vaut mieux le savoir dès maintenant. Il y a des traitements, je ne sais pas à quel point ils sont lourds, tu dois le savoir mieux que moi, mais ce que je sais c’est qu’il y a une bonne prise en charge, surtout quand c’est diagnostiqué assez tôt. C’est sur ça que tu dois te concentrer.” Ses connaissances, il ne les avait que par sa curiosité, qui ne s’était pas vraiment approchée de ces sujets depuis bien longtemps, aussi, il ne pouvait vraiment rentrer dans les détails qu’il ne connaissait pas. “Ce que tu entends, les gens que tu vois … Ils sont agressifs ? Envers toi ou les autres ?” Il ne pouvait décemment pas la rassurer sur ce qu’elle pourrait ou non faire, si c’était bien d’une maladie explicable dont il s’agissait, aussi, la seule chose qu’il puisse faire, qu’il sache faire, c’était tout décortiquer pour trouver ce détail, infime, qui laisserait une poussière d’espoir.



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Chenoa Worthington
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Chenoa Worthington
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Oui bien sûr. Tu veux que je te fasse un thé? Chose à laquelle elle a poliment refusé, en appuyant un peu plus son contact. Ca la touchait, bien sûr, comme toutes les fois où il se montrait attentif à elle, c’est à dire bien trop de fois pour savoir le dénombrer. Si elle se sentait un peu plus mal de lui refuser l’opportunité de la soulager même par un geste comme celui-là, Chenoa sent au fond d’elle qu’elle n’était pas en capacité de prendre un thé qu’elle finirait par oublier sur la table basse, surtout au vu de ce qui se profilait comme matinée après… après tout ça.

Les symptômes habituels ?” C’est ce que elle en avait conclut, pas le psychiatre, et c’est bien là où le bât blesse, elle n’était pas médecin et s’était lancée dans des recherches conjointes à son domaine professionnel qui avaient fini par l’avaler toute entière. Elle, ses doutes, ses peines, jusqu’à agglomérer tout ça en secret. “Qu’est-ce qu’en dit le Docteur Walters ?” Ca lui fait mal d’entendre le nom du psychiatre sortant d’entre ses lèvres, il faut bien l’admettre. Elle lui répond toutefois à la volée. “J’ai surtout raconté ma vie… le rendez-vous que tu as vu, c’est… que le deuxième, en fait.

Ils n’étaient qu’au début, mais il s’était tout de même passé un certain temps avant qu’elle n’ait daigné prendre le premier rendez-vous, à dire vrai. Ca avait pourtant déjà le goût d’éternité. Chenoa passe machinalement sa main sur la tête du chien qui cherche les caresses, et qui sent surtout qu’elle n’est pas dans son meilleur état. Un médium dirait… des vibrations basses, peut-être ? Il y avait beaucoup de conjonctures sur le fait que les animaux sentaient et voyaient plus de choses que les humains. Elle se fait alors la réflexion : est-ce que Gimli voyait ce que elle voyait, parfois ? Si c’était la maladie, il ne verrait rien, pour sûr. Mais si… c’était autre chose ? Ca ne pouvait pas être autre chose, mais, et si ?

C’est toi qui le porte, Chen, pas moi. Je serais un bien piètre futur mari si je ne t’en débarrassais pas au moins un peu. Mais le plus gros du travail, c’est toujours toi qui le fait.” Elle retient toute l’émotion qui rejaillit aussitôt de sa gorge jusqu’à ses yeux, secoue la tête à la positive, ancrée à son fiancé comme s’il détenait sa propre vérité. Il était pour elle, aujourd’hui, un pilier nécessaire, qu’elle le veuille ou non. Chenoa Worthington, infirmière, avait besoin d’assistance. Ce n’était pas dans l’ordre des choses, pas dans celles qu’elle concevait. Mais il faudrait bien l’accepter tel quel, ou alors se condamner à souffrir mille souffrances supplémentaires.

C’est une bonne chose que tu aies pris rendez-vous avec ce médecin. Si - et c’est un énorme si - c’est bien de schizophrénie qu’il s’agit, il vaut mieux le savoir dès maintenant. Il y a des traitements, je ne sais pas à quel point ils sont lourds, tu dois le savoir mieux que moi, mais ce que je sais c’est qu’il y a une bonne prise en charge, surtout quand c’est diagnostiqué assez tôt. C’est sur ça que tu dois te concentrer. - Je vois pas… ce que ça pourrait être d’autre, si c’est une maladie mentale.” Et c’est bien ça qui l’inquiète. Si ça ne l’était pas. Et ça ne l’était déjà pas tout à fait. “Tu as raison.” S’accrocher à la réalité, c’est ce qu’elle tentait tant bien que mal de faire, et Bastien, voix venue de l’extérieur, l’incitait à en faire de même. Si elle avait fait la faute de ne pas lui en parler assez tôt, il ne lui dit pas qu’elle a merdé sur le reste. Et ça la rassure un peu.

Ce que tu entends, les gens que tu vois … Ils sont agressifs ? Envers toi ou les autres ?

La question lui donne du fil à retordre, émotionnel surtout, car ça l’oblige à se replonger dans ses derniers souvenirs, en témoigne son regard niché vers le haut, vers la droite. Elle se surprend à ressentir à nouveau les effets de la surprise, l’incompréhension. L’espace d’un instant, même, elle revoit le visage grisonnant et dénaturé de la personne hallucinée, qui la fait grimacer, après avoir ramené sa tête un peu entre ses épaules, seule réaction face au combo qui venait de se jouer. Un frisson est passé.

Non, j’en ai pas vu des agressifs mais… ils sont bizarres.” Enfin, surtout celui auquel elle songe à cet instant précis. D’autres étaient moins terribles que ça, elle avait certainement dû en oublier beaucoup sur le passage, avant de réaliser que certains élus n’étaient pas vu ou entendu de tous ici bas. “Y’a une mamie que j’ai vu y’a quelques jours, elle racontait des choses… sur sa vie ? C’était si précis… je me suis même demandé s’il ne fallait pas que j’aille vérifier ce qu’elle disait. C’est pas possible que mon cerveau imagine tout ça…” sa dernière phrase est soufflée plus bas, tendant la perche dangereuse vers l’irrationnel. Ils avaient pourtant un pied là-dedans aussi et ne pouvaient le nier. Leurs escapades de Ghostbusters et leur intérêt pour le surnaturel, ce n’était pas anodin. “C’est peut-être… ce que je fais avec toi et les autres, qui m’a retourné la tête ?” Et il n’y aurait personne à blâmer pour ça, si tel était le cas. “Ou alors, je suis possédée ?

Chenoa s’égare, assez rapidement, au delà de la frontière qu’elle s’était elle-même imposée, pour n’effrayer personne, à commencer par elle. Il y a pourtant son regard qui va chercher celui de l’homme à qui elle se mariera, comptant probablement et inconsciemment sur lui pour la rattraper.

…je préfère consulter d’abord, trouver des réponses concrètes, tangibles. Mais… et si y’en avait pas ?” Et tout ce qui était méconnu de la science finissait par être enfermé et étudié, c’était bien connu. Une peur nouvelle se loge sous ses côtes. Chen ne veut pas emporter Bastien Crane dans sa chute, si elle devait arriver. Jamais. “J’ai peur qu’ils m’enferment, si je rentre dans aucune case. Je les ai vu faire, tu sais. C’était y’a quelques années, mais des fois, ça nous dépasse. Je sais même pas te dire avec certitude si ce que je vois et ce que j’entends, ça sera gérable pour toujours.


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