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 one tough cookie (callie)

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Maeve Winchester
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Maeve Winchester
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one tough cookie (callie)
Sam 17 Fév - 21:44

Elle a les mains congelées, les doigts blanchis agrippant le guidon de son vélo comme si sa vie en dépendait. Il fait encore froid à Exeter et si le bout de rayon de soleil qu'elle avait aperçu par la fenêtre l'avait poussé à abandonner les gants bien chauds sur la table basse, c'était sans compter sur le vent qui lui donne la chair de poule. Elle avance vite dans ces rues qu'elle connaît presque par cœur, le sac à dos un peu trop lourd sur ses épaules rebondissant à chaque coup de pédale. Elle a prévu d'aller dans la forêt, comme si souvent quand elle a besoin d'un temps pour elle, loin du brouhaha, seule avec ses pensées. Elle voudrait en profiter pour ramener quelques plantes à sa grand-mère Margaret comme elle le lui a demandé, et puis bien sûr, encore prendre plus de photos que nécessaire. Il n'y a pas plus beau sujet à capturer que la forêt, à ses yeux.

Le programme serait parfait s'il n'y avait pas ce froid désagréable et ce vent agressif qui commence à lui tirer les larmes. Elle se dirige vers Yelling Hills, cet endroit en bordure de ville où les bruits parasites du centre se font plus rares, où la nature remplace davantage le béton. Mais avant d'atteindre le calme, la voilà au milieu du mouvement et malgré toutes ses bonnes intentions et tous ses efforts, elle reste une victime du capitalisme. Aussi, quand ses yeux agrippent le nom du café qui propose des boissons chaudes aux prix exorbitants qui l'empêcheront sûrement de dormir ce soir ainsi qu'une pâtisserie si sucrée qu'elle en sera écœurante, elle ne peut que craquer. Le calme spirituel de la forêt attendra tandis qu'elle attache son vélo avant d'ouvrir la porte de l'établissement.

L'air chaud qui l'accueille l'enveloppe toute entière et cette simple sensation suffit à oublier que ce goûter improvisé n'est pas raisonnable. Elle parcourt déjà d'un regard avide l'étalage de cookies, muffins et autres douceurs quand son attention est naturellement attirée vers tout autre chose. Quelqu'un un peu avant elle dans la file. Callie. C'est ce genre de moment où elle aurait aimé qu'il y existe un livre universel sur les relations sociales afin de lui donner la marche à suivre. Comment agir lorsque l'on croise quelqu'un que l'on connaît trop pour simplement se contenter d'une salutation polie et brève, mais pas assez pour déverser tous ses secrets autour d'une bouteille de vin ? Aller la voir en espérant ne pas déranger ? Prier pour que l'autre ne la remarque pas ? Renoncer au sucre et fuir sur son vélo ? Comme si elle sentait le regard appuyé dans son dos pendant sa mini crise existentielle, Callie se retourne vers elle. Le destin a forcé la décision. 

Le sourire qu'elle offre à la jeune femme est un peu timide, un brin incertain et elle n'a pas le temps de réfléchir aux mots les plus adaptés puisque déjà, c'est au tour de Callie d'être servie et que, déjà, elle doit lui tourner à nouveau le dos. Impossible de faire comme si de rien n'était à présent et puis, elle n'en a pas envie. Alors, ce sont deux cookies qu'elle commande avec son café et c'est d'un pas un peu hésitant qu'elle se dirige vers la table où s'est installée la blonde. Après Spencer, c'est sur sa sœur qu'elle tombe par hasard, comme si la vie avait décidé de mettre les Warwick sur son chemin. L'idée ne lui semble pas désagréable, au contraire. "Salut Callie. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas croisées." L'accroche employée est tellement basique qu'elle en a presque honte et elle s'empresse alors de lui tendre la sucrerie enveloppée d'une serviette. "Pour l'occasion, je me dis qu'on pourrait papoter autour d'un cookie. Si tu as un peu de temps bien sûr, je comprends si tu as bien mieux à faire." Elles n'ont jamais vraiment été proches après tout, et même si Maeve a toujours su apprécier la compagnie de la jeune femme, elle n'a peut-être pas laissé la même impression dans les souvenirs de l'autre. Alors, elle reste debout, sourire avenant au bout des lèvres, café brûlant dans la main. La forêt peut bien attendre quelques heures.

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Callie Warwick
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Callie Warwick
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    Dans la théorie, de travailler à ton propre compte s'accompagne d'avantages indéniables ; une liberté qui te permet d'aménager tes horaires comme il t'arrange, de diviser ton temps entre l'effort et la détente, sans te faire harceler par une supervision. Dans la pratique, tu as aussi et surtout tendance à accumuler plus de contrats que tu ne sais en gérer, par nécessité financière, par orgueil, par besoin de te diversifier – avec des rappels d'échéance en flux constant sur ta boîte de réception. Tu as tes phases, souvent en fonction de l'état de ton compte en banque, entre l'oisiveté abusive et des tunnels de plusieurs semaines où le temps s'écoule progressivement trop vite et la solitude devient pesante. Constamment, tu as besoin de social, de changement, de mouvement ; tu te rends folle dans l'enfermement, mais sans pouvoir te permettre le déni de la deadline, tu te résous surtout à délocaliser ton activité autre part. La traduction en cours sur ton ordinateur portable, en veille dans la sacoche sur ton flan, n'est vraiment qu'un prétexte pour te persuader d'être productive – parce que le café est bruyant, compact de distractions plus que bienvenues. Tu sais déjà en y entrant que tu avanceras bien moins que tu ne le devrais, mais tu as besoin de la coupure. Peut-être moins, pourtant, que tu n'as besoin d'argent.

    Ce n'est pas ce qui t'empêche de dépenser. Toutes les excuses sont bonnes pour supposer que tu l'as bien mérité, et puis quoi de mieux pour casser le froid de l'hiver qu'un café sous une couverture de mousse de lait, et sur un matelas de caramel ? Le temps de régler le montant et tu patientes au comptoir, balayant la salle d'un regard distrait pour te trouver une table – balayer aussi l'amoncellement de visages impatients qui te succédait. Tu n'avais décidément pas choisi le moment le plus calme, mais c'est ce que tu espérais. De la nouveauté dans l’œil pour le bien de ta santé mentale, et parmi elle un caméo de familiarité, qui t'adresse un sourire quand vos regards se croisent. C'est un peu embarrassant, mais tu n'arrives pas immédiatement à te la remettre dans un contexte, tu lui retournes son sourire plutôt par politesse que par bon sentiment. L'arrivée de ta boisson t'offre une heureuse diversion, elle te donne une occasion de retourner le fond de ta mémoire dans l'espoir d'y déterrer un nom, ou quoi que ce soit qui ne rende pas le moment plus gênant que nécessaire. Tu adresses quelques autres coups d’œil discrets sur la jeune femme désormais occupée à la caisse. D'où est-ce que tu la connaissais ? Surtout, est-ce que tu la connaissais trop pour pouvoir l'ignorer sans que ce soit vexant, ou pas assez pour ne pas être déplacée si tu engageais quelque chose ?

    Tes doigts insensibles quittent tardivement le gobelet brûlant ; ça te revient, le temps que tu t'installes. Son prénom t'échappe encore, mais tu te convaincs à peu près qu'elle passait du temps en compagnie de ton frère, dans un autre temps – un temps vraiment lointain puisqu'il datait d'avant Eli, avant tout ça, tous les chambardements qui avaient impacté sa vie, tout comme la tienne par ricochet. L'impression que tu en gardes est positive sans non plus être terriblement marquante, surtout c'est moins ta vie sociale que la sienne. Ils avaient perdu le contact, aux dernières nouvelles, donc ça ne te concernait plus vraiment. C'est peut-être pour ça que tu t'étonnes de la voir t'approcher tout de même, et te héler par ton prénom avec amplement plus de facilités que tu n'en avais pour retrouver le sien.
    Salut Callie. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas croisées. Tu lui adresses un sourire de nouveau, mêlé d'une sorte d'excuse. A vrai dire, tu aurais pu tout aussi bien la manquer si elle ne t'avait pas reconnue elle-même instantanément. Maeve ! Ça y est, tu t'en souviens. Pour l'occasion, je me dis qu'on pourrait papoter autour d'un cookie. Si tu as un peu de temps bien sûr, je comprends si tu as bien mieux à faire. Ton regard s'arrête sur la pâtisserie tendue en offrande avec une gourmandise non dissimulée, ça ne se refuse pas. « Bien sûr, avec plaisir. J'ai du temps devant moi, j'ai pris de quoi travailler mais je ne suis pas vraiment pressée de m'y mettre. » Tu l'invites aussitôt à s'asseoir, en poussant du pied sous la table la chaise qui te fait face, attrapant le biscuit tendu sans vraiment d'hésitation.
    « C'est adorable, merci. C'est bien Maeve, je ne me trompe pas ? J'ai l'impression de n'avoir pas eu de nouvelle de toi depuis une éternité ! » Depuis la dernière fois que Spencer t'avait parlé d'elle, sans doute ; à Exeter ou dans l'un de vos appels en visio depuis un autre bout du monde où tu te perdais en grappes de plusieurs mois. A cette époque, les petits drames de la vie quotidienne, dans cette ville en perpétuelle ébullition dans le pire, avaient été pour toi l'équivalent d'une telenovela décousue et teintée de mal du pays. Tu entendais les noms et les histoires plus que tu n'y participais toi-même, vivant toujours l'humain avec un curieux délai, ta présence peu à peu plus mince là où celle de Eli ne faisait que grossir. Le nom de Maeve avait dû s'évanouir des échanges à peu près à ce moment-là, et pas de ton initiative. Tout était allé de mal en pis, après ça. « Qu'est-ce que tu deviens ? Tu as l'air équipée, dis-moi. Tu prévois d'aller quelque part ? » tu demandes, en faisant allusion à son sac à dos notablement chargé. Elle avait sans doute son propre programme avant que tu n'interviennes dans l'équation, et à vrai dire tu trouves d'autant plus intrigant, et touchant, qu'elle prenne le temps de venir te parler tout de même.




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Maeve Winchester
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La gêne n'est pas une sensation qu'elle a l'habitude de ressentir. Ce frisson désagréable qui envahit son corps, qui fait chauffer ses joues plus que le froid extérieur et qui l'aurait déjà fait fuir si elle avait été de ceux moins à l'aise en société. C'est la gêne de voir le doute affreux dans les yeux de Callie lorsqu'elle les pose sur elle. La gêne parce que la jeune femme en face d'elle ne la reconnaît pas tandis qu'elle se rappelle si bien du visage de la sœur de cet ami d'une autre vie lointaine. C'est cohérent, pourtant. Parce qu'elles n'ont jamais vraiment été proches, simples connaissances au travers de Spencer, deux âmes qui se sont déjà aperçues sans réellement se rencontrer. Parce que le temps a continué sa course effrénée et que les semaines sans se croiser se sont transformées en mois, puis en années. Et parce que la plupart des gens ne sont pas comme elle, à mémoriser chaque visage de ceux qui sont entrés dans sa vie de près ou de loin, plus clair encore que si elle avait utilisé son appareil pour les prendre en photo. Une déformation professionnelle certainement, ou bien simplement un intérêt un peu étrange pour la beauté qu'elle sait trouver dans tous les visages et qui racontent une histoire sans même besoin de mots.

C'est toujours la gêne qui lui tire un sourire un brin timide tandis qu'elle tend une pâtisserie incertaine envers Callie, priant secrètement qu'elle arrive à retrouver la mémoire avant que l'inconfort ne soit carrément humiliant. Et puis elle voit la lueur de compréhension s'allumer dans le regard de la blonde et le sourire devient moins crispé, plus sincère, alors qu'elle accepte le cookie et de lui accorder un peu de son temps. L'opportunité de renouer, de nouer peut-être tout court finalement, a été saisie et elle s'empresse de s'installer à la table et de poser son café brûlant devant elle. "C'est bien Maeve. Et je pense que ce n'est pas qu'une impression, j'ai le sentiment que c'était une autre vie la dernière fois qu'on a dû se parler." Une once de tristesse la traverse en repensant à cette vie d'avant ou, d'une certaine façon, tout était plus simple pour tout le monde. Mais le passé est balayé, le présent de nouveau sur le devant de la scène alors qu'elle prend un croc délicieusement sucré du cookie dans sa main. "Je suis désolée si ça te paraît un peu étrange que je t'aborde comme ça. C'est juste que je t'ai vue et j'ai sincèrement eu envie de prendre de tes nouvelles, alors j'ai suivi mon instinct. Et puis je suis un peu étrange en fait, j'ai pas forcément d'excuses." C'est quelque chose qu'elle fait souvent, suivre son instinct. Elle se dit que si elle en est là où elle est aujourd'hui, c'est que la technique n'est pas si défectueuse.

C'est vrai qu'elle avait des plans avant d'entrer dans ce café, elle les aurait presque oubliés entre la chaleur agréable et la rencontre inopinée. "Oh, j'avais simplement prévu de pédaler jusqu'à la forêt pour prendre quelques photos. Je suis photographe pour un journal, mais des fois, j'ai envie de capturer des moments juste pour moi. Je suis égoïste en plus d'être étrange." Et puis, tout est une bonne excuse pour se retrouver au milieu des grands arbres qui l'apaisent tant et à écouter le bruit du vent qui vient remplacer les sons de la ville. "Et toi, alors ? Je ne t'ai pas croisé dans les rues depuis si longtemps, tu étais partie d'Exeter ?" L'intérêt est grand parce qu'elle se rend compte à quel point elle ignore presque tout de la vie de Callie. Elle a envie de poser mille questions et, surtout, d'aborder le sujet brûlant. L'homme qui leur a permis de se rencontrer. Mais si le mentionner est encore un peu douloureux pour elle, la tristesse qu'elle pensait effacée par le temps d'un ami perdu qui s'est ravivée en le voyant après tout ce temps, elle ignore si le sujet pourrait être sensible pour sa sœur. Elle grignote un peu son cookie, réfléchissant à ses options et puis, finalement, elle sait. Si la vie a placé Callie sur son chemin, c'est pour une raison. "J'ai recroisé Spencer il y a quelques jours. C'était la première fois depuis... Longtemps." Elle n'a pas besoin de préciser depuis quand, elles savent. "Comment il va, vraiment ? Et toi ?" Parce que c'est évident que la blonde a été affectée d'une manière ou d'une autre, tous ceux autour de Spencer l'ont été. 



Dernière édition par Maeve Winchester le Sam 13 Avr - 11:50, édité 2 fois
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Callie Warwick
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    Bien que avec un certain délai, il s'avère que tu as visé juste quant à l'identité de la jeune femme, ce que tu accueilles avec un certain soulagement, dissimulé par souci de politesse. Il n'y a pourtant aucun mal : elle reconnaît autant que toi que l'eau a coulé sous les ponts, assez pour qu'on t'excuse de ne plus en garder un souvenir aussi frais. Une autre vie, un sentiment que tu partages ; il te semble que la tienne ne répond plus tout à fait aux mêmes paramètres qu'autrefois. Tu ne saurais dire exactement quand a été la dernière fois, surtout en face-à-face : ça relevait surtout du concours de circonstance comme ce n'était jamais toi qu'elle venait voir. Ce qui te reliait à Maeve, ce n'était ni plus ni moins que la complicité que tu avais avec ton frère, que tu avais encore aujourd'hui malgré ce que Eli avait pu l'abîmer en laissant des traces indélébiles. Sans doute que pour Maeve, ça avait été d'autant plus radical.

    Elle te présente des excuses qui ne sont absolument pas nécessaires, et tu hoches la tête à la négative avec une moue côtoyant le sourire, essayant de te montrer rassurante. Et puis je suis un peu étrange en fait, se justifie-t-elle encore, et tu en arrives à te demander si tu l'intimides un peu, pour qu'elle ressente le besoin d'amortir sa démarche. « Ce n'est pas si étrange que ça, » tu tentes, pour lui tranquiliser l'esprit. « Un peu inattendu, mais c'est appréciable. Ça me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles. » Il est vrai que tu n'as jamais fait beaucoup d'effort pour construire avec elle plus qu'un rapport cordial, simplement parce que tu n'avais pas lieu de le faire. Tu avais généralement à cœur de séparer ta propre vie sociale des Warwick – chaque fois que tu allais te fourrer quelque part avec Barbie, c'était une respiration et une occasion de vider ton sac dans tout ce que tu avais de plus laid. Il y avait des peines, des frustrations qu'il fallait que tu exprimes mais que Spencer ne devrait jamais avoir à entendre. De la même façon, tu n'as jamais voulu te mêler plus que nécessaire à ce qui devait lui servir d'échappatoire. Tu n'en sais rien, si Maeve a été quelque chose comme ça pour lui, tu n'as pas besoin de le savoir ; tout ce que tu en penses, c'est que s'il avait conservé cette amitié à travers son mariage, il aurait été moins isolé et peut-être un peu plus heureux au final. D'un autre côté, c'était aussi bien pour Maeve de ne pas être mêlée à tout ça. Tu avais eu le plaisir de ramasser ton frère à la petite cuillère et ce n'était pas quelque chose que tu pouvais lui souhaiter, très honnêtement.

    Quand Maeve te partage ce qu'elle projetait initialement, ça achève de te remettre en place quelques souvenirs d'elle plus précis, un aide-mémoire plus que bienvenu. « Ah, c'est vrai ! Tu étais déjà dans la photographie à l'époque, n'est-ce pas ? » C'était peut-être même ce qui l'avait rapprochée de Spencer – tu ne saurais pas dire, ça n'a jamais été pour toi, tu te préfères de l'autre côté de l'appareil. Tu comprends le besoin de se réfugier dans sa passion pour soi-même, cependant - ça n'avait rien d'égoïste pour toi. Tu ne relèveras pas ce mot même s'il sonne assez faux à ton oreille. Avait-elle toujours eu une estime de soi aussi basse, ou bien c'est l'autodérision qui te passait au-dessus ? Est-ce qu'elle s'inquiétait de ton opinion ? Est-ce qu'elle espérait que tu la rassures encore ? Ce n'est pas très clair pour toi, et pas forcément la meilleure façon de procéder dans une prise de contact, mais tu enchaînes pour espérer au moins la mettre un peu plus à l'aise. « C'est une bonne chose que tu aies pu poursuivre dans ta vocation. Pour un journal en plus, tu dois voir passer des sujets variés, c'est intéressant. » Spencer aussi photographie encore, mais ce n'est peut-être plus tout à fait comme avant. En ne sachant pas où en sont leurs rapports ni en quels termes ils se sont réellement quittés, tu aimes mieux ne pas parler de lui sur ta propre initiative.

    Et toi alors ? Je ne t'ai pas croisé dans les rues depuis si longtemps, tu étais partie d'Exeter ? Tu acquiesces brièvement, rompant un morceau de cookie entre tes doigts, le regard un peu fuyant. « Je me suis baladée, j'ai vécu quelques temps en Europe. Ça a toujours été mon truc aussi – je finis par me lasser, au bout d'un moment. J'ai besoin de changer d'air. » Déjà à l'époque, tu étais très portée voyages et projets outre-Atlantique, tes séjours à Exeter se faisant pleins d'anecdotes et d'envies pour le prochain départ, sans doute au point d'être source d'irritation. C'était autant un désir d'ailleurs qu'une nécessité de fuir. Eli avait accentué ça, aussi. C'était plus facile de faire reposer la distance entre Spencer et toi sur les kilomètres plutôt que sur les excuses qu'il se trouvait pour ne pas te voir. Il valait mieux que les tiens te manquent mais que tu continues de te préserver du mal qu'ils pouvaient te faire, parfois.

    Comme si le nom t'avait échappé à ton insu, c'est de lui que Maeve te parle finalement. J'ai recroisé Spencer il y a quelques jours. C'était la première fois depuis... longtemps. Un échange de regard te suffit à épingler l'instant, et tu ne réponds qu'un silence embarrassé sur le moment. Comment il va, vraiment ? Et toi ? La réponse n'est évidente ni pour l'une, ni pour l'autre question. Tu prends une profonde inspiration, évacue un soupir de la même ampleur. « Il... Ce n'est pas évident. C'est pour lui que j'ai décidé de revenir à Exeter pour de bon, à vrai dire. Il n'a plus beaucoup de monde pour l'entourer. » L'amour, le sens du devoir avaient pris le pas sur tes envies, plus que ça, tes besoins. Sans doute que tu avais encore l'espoir que ce ne soit pas définitif, mais plus le temps passait sans que l'état de Spencer ne connaisse de grande amélioration, et plus une ombre grandissait en conséquence. « Vous en avez discuté ? Qu'est-ce qu'il t'a dit, de tout ça ? » tu demandes, ne sachant pas vraiment où en étaient leurs rapports après tout ce temps. A juste titre, parler des difficultés de ton frère sans son consentement te rend frileuse et tu mesures à la cuillère ce que tu peux te permettre de partager ou non – mais Maeve était peut-être aussi ta chance d'accéder à un regard extérieur, moins enlisé que tu l'étais dans cette bourbe émotionnelle sans fond.




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La jeune femme devant elle apparaît comme une image du passé, une vie si différente parce que si lointaine qu'elle en semblerait presque étrangère. Comme un souvenir qui s'était brouillé avec le temps, abîmé et déformé au fil des années, rendu presque flou. Et tout à coup, tout devient net. Le visage de Callie a changé, de ces changements naturels et progressifs du corps que l'on ne remarque pas chez ceux que l'on croise régulièrement, mais qui ne peuvent que sauter aux yeux dans ce genre de situation. Il n'y a certainement pas que son visage qui a changé, il y a tout son être. Toutes ces nouvelles expériences de vie qui ont continué de la construire, toutes ces choses qu'elle ignore. Tout comme elle-même a changé. Deux existences différentes qui ont continué leur cours de leur côté et qui se recroisent à nouveau aujourd'hui et soudainement, le passé quasi oublié redevient le présent. C'est fascinant lorsqu'elle y réfléchit, le mystère entre elles presque excitant, et elle est d'autant plus ravie d'avoir osé l'aborder lorsqu'elle s'installe à la table. 

Callie, elle ne l'a jamais réellement côtoyé et c'est presque une inconnue aujourd'hui. Leur seul point d'attache était Spencer et les choses ont été naturellement ainsi faites que les deux jeunes femmes n'avaient jamais pris le temps d'échanger plus que les banalités attendues. C'est peut-être pour ça qu'elles se sont croisées aujourd'hui, pour tenter de construire un lien qui leur appartiendra uniquement à elles deux. Après tout, il y a si peu d'amitiés féminines dans sa vie qu'elle avait fini par déceler un certain manque qu'elle n'avait jamais osé s'avouer. "Oui, comme tu peux le voir, la photographie est toujours dans ma vie. J'aime vraiment mon travail, à part un ou deux collègues compliqués, je suis vraiment comblée." Elle donne une part d'elle-même, mais ce n'est que pour obtenir en retour. Sa curiosité la pousse à davantage en apprendre sur la blonde. Celle qu'elle n'a pas aperçue dans les rues d'Exeter depuis si longtemps qu'elle pourrait jurer qu'elle a quitté la ville quelque temps.  

Elle a presque des étoiles dans les yeux quand Callie évoque l'Europe et elle a déjà envie de la questionner sur toutes les villes qu'elle a pu visiter, toutes les cultures dont elle s'est imprégnée et toutes les nourritures qu'elle a pu goûter, mais elle se retient. Il y a quelque chose dans le regard de l'autre qui ne rencontre pas le sien, des non-dits dans les mots qu'elle emploie, cette impression qu'il y a un sentiment un peu lourd qu'il ne faudrait pas trop creuser. Pas de suite, du moins. Pas alors qu'elles ne sont que de vagues connaissances du passé. "Le voyage est toujours une expérience et une occasion de se découvrir un peu plus. Heureusement que j'ai pu te croiser avant que tu ne repartes d'ici, alors." Un petit sourire sincère, moins timide, et elle grignote doucement le cookie en pensant au prochain sujet qu'elle souhaiterait aborder. Elle a l'impression qu'il le faut, qu'elles ont en besoin pour pouvoir ensuite possiblement construire quelque chose entre elles seules. Il faut évoquer ce frère et cet ami d'avant, ce fantôme lui aussi d'une vie lointaine qui avait ressurgi sans prévenir. Un Warwick puis une autre sur sa route en si peu de temps. Des signes de l'univers.

Alors, c'est pour lui qu'elle est revenue à Exeter. Le sens de la famille et non pas une envie profonde et personnelle de renouer avec ses racines. Il n'a plus beaucoup de monde pour l'entourer. La culpabilité la frappe sans qu'elle ne s'y attende, invitée surprise et non désiré. Elle avait toujours ressenti beaucoup de sentiments contraires envers Spencer au fil du temps. La tristesse, le besoin de sauver, l'espoir, la colère et, finalement, un mélange de rancœur et de nostalgie qui s'était lissé avec le temps. Jamais vraiment de culpabilité. Elle se rend compte à cet instant que dans l'intensité et l'ignorance des amitiés de jeunesse, celles qu'on vit trop intensément et trop égoïstement parce qu'on ne connaît pas vraiment autre chose, elle avait fait preuve d'un certain égoïsme. Blessée, elle avait oublié d'essayer de se mettre à la place de l'autre et le temps fuyant à une vitesse démesurée, elle n'avait jamais essayé d'être là à nouveau. De reproposer une main tendue, même des années après.

"On n'a jamais vraiment parlé de ça, en réalité. A l'époque, quand il s'est éloigné, on a juste progressivement perdu contact et quand tout a explosé, on n'était déjà plus dans la vie l'un de l'autre." Avec un soupir un peu triste, elle repose la sucrerie à moitié entamée devant elle. C'est douloureux de prendre conscience de ses torts, c'est pire encore devant la soeur de celui que l'on a blessé. Juste pour faire un peu plus mal à celui qui nous a fait du mal, réaction humaine certes, mais stupide. "J'ai pas été une bonne amie." Un petit rire lui échappe, mais il n'y a aucun éclat de joie dans le son. "C'était étrange de le recroiser après tout ce temps. C'est comme si j'avais envie de lui poser toutes les questions que je retenais depuis des années, mais je ne voulais pas le submerger. J'ai senti toutes ces choses enfouies au fond de lui et j'ai senti que, peut-être, si on arrive à reconstruire une confiance, il pourrait s'ouvrir. Je ne veux pas le forcer, mais j'ai le sentiment que ça lui ferait du bien. J'ai pas été présente quand il le fallait, mais j'aimerais être là pour lui maintenant." Parce qu'il a tellement compté dans sa vie à l'époque qu'il aura toujours une place dans son cœur. Parce que le revoir a ravivé en elle une flamme et qu'elle s'est rendue compte à quel point il compte toujours, malgré tout. "Je n'étais qu'un œil extérieur des dégâts après la tempête, mais toi, tu es au cœur de tout depuis le début. Je n'imagine pas à quel point ça a dû être compliqué." A quel point ça doit toujours l'être si elle est de nouveau ici pour se rapprocher de son frère. "Je ne peux pas te proposer de faire le tour du monde ensemble pour changer d'air, mais si de temps en temps, tu as besoin d'un moment de légèreté avec un cookie et un café, je serais ravie de te montrer mes lieux préférés." Une main tendue sans trop en faire, parce que les moments plus futiles ont parfois du bon aussi pour les esprits embrumés par les tracas plus lourds de l'existence.

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Callie Warwick
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    Ça me fait plaisir d'avoir de tes nouvelles. Si ce sont les mots qui te viennent, c'est que ça aurait pu tout aussi bien ne pas déborder de ce carcan. Quelques échanges d'anecdotes autour d'un café, sourire et sucrerie aux lèvres, pour le plaisir de pouvoir dire à l'occasion à une connaissance commune : tu sais, j'ai recroisé Maeve, l'autre jour. Figure-toi qu'elle fait toujours de la photographie ! Ça ne serait pas allé plus loin, et même si la rencontre providentielle était amenée à se répéter, que vous vous mettiez à échanger régulièrement de passage comme des mères à la sortie d'école, il n'y avait vraiment rien pour vous contraindre à errer vers des sujets plus lourds. J'aime vraiment mon travail, à part un ou deux collègues compliqués, je suis vraiment comblée, dit-elle, et tu y réponds par un sourire amusé, faussement lasse, pour t'associer à cette observation universelle. « Il y en a toujours au moins un ou deux, c'est statistique. » En disant cela, tu avais tout et rien dit, mais tu avais égrené quelques minutes au moins en entretenant l'illusion qu'il n'y avait pas dans les banalités sociales une criante solitude.

    Tu n'avais certes jamais été proche d'elle, mais tu te mettais tout de même à la reconnaître davantage à mesure que tu la regardais longtemps. Pour toi aussi, son visage portait l'empreinte de la distance et des années, et te mettait devant la réalisation désagréable qu'il s'était écoulé plus de temps que tu ne l'avais pensé, depuis l'avant. À parcourir le monde et découvrir ses différents aspects, changer de langue, rencontrer du monde, tu avais eu le sentiment d'échapper à l'écoulement des années à Exeter, comme traversant des petites éternités, des vies mineures qui se scellaient à ton retour en attendant la prochaine escapade. Les voyages t'avaient changée, enseigné, enrichie d'expériences neuves, tu étais toujours la même et pourtant chaque fois un peu différente – mais de revenir ici te ramenait toujours à quelque chose d'immobile et familier. Tu ne te rendais pas toujours compte du temps qu'avait passé Spencer auprès d'Eli, tout ce qu'il avait pu traverser en ton absence. Il y avait bien une part de culpabilité dans ce qui t'empêchait de repartir. « Ce n'est pas pour tout de suite, cette fois je vais rester un peu. J'ai pris un appartement à Wellhollow, j'ai quelques opportunités de travail. Mais je pourrai te raconter, si tu veux. C'est tellement différent d'ici. » On trouvait dans ces mots trop facilement de l'arrogance. Qu'est-ce que tu pouvais bien trouver ailleurs que tu ne trouvais pas ici ? C'est plutôt que tu espérais ne pas trouver ce qu'il y avait ici ailleurs. Et à regarder Maeve, tu te disais que peut-être la parenthèse avait été trop longue, que sans l'accident elle aurait sans douter pu durer encore davantage. Mais y avait-il seulement quoi que ce soit que vous auriez pu faire pour lui ?

    Tu aurais sans doute pu essayer plus fort, tu étais sa sœur après tout. Pour Maeve, c'était forcément plus compliqué, une fois que l'attache était rompue. Tu n'as jamais vraiment su ce qui les avait éloignés, s'il y avait eu un conflit on ne t'en avait jamais fait part. Tu en apprends que la prise de distance a été progressive – rien qui ne puisse se réparer, en fin de compte. J'ai pas été une bonne amie. Son rire ne te trompe pas, tu l'entends bien dans ses mots qu'elle le pense. Tu peux comprendre le sentiment, mais tu le trouves assez injuste, aussi. Il n'y avait probablement personne que tu aimais plus que Spencer, ça ne signifiait pas pour autant qu'on ne pouvait rien lui reprocher du tout. « Je ne suis pas sûre qu'il ait été un très bon ami, lui non plus. » C'était toujours Eli que tu blâmais le plus, que tu tenais responsable de l'isolement de ton frère – tu n'as jamais pu le sentir de toute façon. Mais ça ne signifiait pas que Spencer était lavé de la responsabilité de ses propres relations. Ça ne faisait pas de lui une mauvaise personne, et il en allait de même pour Maeve, mais une amitié était toujours le travail de deux ; tu ne lui reprocherais pas de ne pas avoir tendu la main vers une main qui n'était pas tendue non plus.

    Il y a de l'espoir pourtant dans ce qu'elle te partage, en particulier le sentiment qu'elle pourrait parvenir à renouer quelque chose avec lui, qu'elle puisse même en avoir l'envie, qui te met du baume au cœur malgré la conversation difficile. « Il ne m'a pas dit que vous vous étiez revus, mais les conversations ne sont pas faciles en ce moment. J'imagine qu'il ne veut pas m'entendre lui répéter de voir du monde. Moi aussi, je suis persuadée que ça lui ferait du bien de renouer. Il semblait plutôt épanoui dans ce que vous aviez, à l'époque. » Le fait est que Spencer avait toujours eu tendance à se mettre, et être mis à part – il n'était ni le plus facile, ni le plus entouré. Eli avait largement empiré son isolement, mais vraisemblablement en jouant sur des mécanismes qui étaient déjà présents bien avant lui. C'est peut-être ce qui avait rendu l'évolution si discrète, insidieuse et progressive. On ne se rendait vraiment compte qu'à rebours d'à quel point ce mariage avait changé tous les paradigmes. Même toi, dont on pouvait arguer que tu connaissais Spencer mieux que les autres, toi qui entendais les mensonges résonner si nettement, et qui avais eu de façon constante un regard d'appréhension sur Elijah, tu étais tombée des nues à la nouvelle de l'accident, plus encore lorsque tu étais venue le soutenir et que tu avais réalisé tout ce qui avait été évincé de sa vie. « Tu ne peux pas t'en vouloir, vous n'étiez plus en contact, tu n'aurais pas pu savoir. Je ne peux pas vraiment te demander d'être là pour lui maintenant, non plus. Il est... morbide, depuis l'accident. Je ne sais pas dans quelle mesure lui-même voudrait t'en parler, et je ne te le souhaite pas vraiment. Mais s'il pouvait renouer avec des passe-temps plus légers, et diversifier un peu son entourage, ça me ferait tellement plaisir. » Tu essuies la demande d'un soupir embarrassé, l'amitié ne devrait pas sonner comme une tâche à accomplir mais c'était se leurrer que de croire que l'on pouvait fréquenter Spencer ces jours-ci et ne pas ressentir l'ombre d'une idée noire. « J'essaye de le remuer, mais il faut y aller au pied-de-biche, » tu ajoutes avec un sourire, pour essayer d'alléger l'atmosphère. Mais avec un sujet pareil, c'était difficile de rester légère.

    « Je n'ai pas vraiment été là non plus, à vrai dire, quand il aurait fallu. Je peinais à garder le contact quand il y avait Eli. J'imagine que moi aussi, j'essaye de compenser ça depuis l'accident. Ce n'est pas facile, mais ce n'est pas moi qui en souffre le plus – c'est vraiment dur sur Spencer, je m'inquiète beaucoup pour lui. » Nerveusement, tu passes tes cheveux derrière tes oreilles et portes enfin le café à tes lèvres avant d'en oublier totalement l'existence. De nouveau, tu tentes d'adopter un ton plus léger, hésitant à entraîner Maeve trop loin dans le mélodrame alors que vous veniez seulement de vous retrouver. « Il y gagnerait sûrement à ne pas m'avoir sur le dos parfois. J'ai vite l'impression de tourner en rond à Exeter, ça me monte à la tête, je me trouve insupportable. Ça ne me ferait sans doute pas de mal, de changer un peu de décor, à l'occasion. » Une façon comme une autre d'avancer dans le sens de sa proposition, en répondant plus que favorablement à la main tendue dans ta direction. Après tout, le monde avait changé, les circonstances dans lesquelles vous vous connaissiez également. Elle semblait porter pour Spencer les meilleures intentions, et tu ne cracherais pas là dessus à un moment pareil.




I been standing on a stage, or just a mirror, forced to face who I become, searching for a new escape. (c)halfalive
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