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 I wanna be - Basil

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Angel Esposito
- dance with me in the dark -
Angel Esposito
- dance with me in the dark -
damné(e) le : o29/10/2023
hurlements : o46
pronom(s) : oUtilisez ce que vous voulez !
cartes : oHel
bougies soufflées : o30
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I wanna be - Basil
Sam 17 Fév - 22:28

I wanna be
-- feat @"Basil Ewerton"


It’s show Time baby

Ce soir, la nuit est tienne et rien d’autre n’importe. Tu termines d’appliquer du noir sur tes lèvres, un gloss brillant par dessus. Tu t’admires dans le miroir. Tu te trouves beau - belle. Un juste entre deux au visage féminin et masculin à la fois. Des strass brillent sous tes yeux pour les souligner. T’es un peu moins défoncé que d’habitude - mais un peu quand même. Disons que tu es plus lucide qu’à ton habitude. Tu préfères attendre la fin de ta représentation pour finir de partir. Tu t’assures une dernière fois que ton costume est en place - une chemise blanche à jabot et manches lâches et un pantalon noir et moulant retenu par un serre-taille qui n’est là que pour faire illusion. Maintenant, le spectacle peut commencer. Tu fais un point avec les équipes techniques, notamment pour l’installation de ton micro - t’as pu négocier de ne pas avoir un micro main - qui a très certainement été acheté juste pour tes beaux yeux, mais c’est ça d’être persuasif. Il faut du soleil et beaucoup d’amour pour qu’une fleur accepte de s’ouvrir au monde, pas vrai ? ‘‘Et ce soir pour vous, Sunflower !’’ Les installations se terminent dans l’obscurité. Une chaise et l’illusion d’y être attaché. Lumière. Musique. Action.

I wanna be your slave I wanna be your master

Ta voix résonne dans le club où il n’y a pas tant de monde, finalement. Mais tu donnes tout - comme toujours. Comme si c’était la dernière. T’as besoin de ça autant que de ta dose. Tu te détaches de ta chaise pour te glisser dans le public. L’attention, l’affection, l’admiration… Tu ne peux pas vivre sans. Même s’ils doivent être artificiels. Tu n’as aucun remords à utiliser ton don d’amokinésie, même en cet instant. Peut-être que sans, ils t’apprécieraient autant, mais tu n’es pas prêt à prendre le risque. Tu vis pour la lumière des projecteurs et comme un papillon de nuit tu sais que tu finiras par te brûler les ailes dessus. Mais pas aujourd’hui. Pas maintenant.

‘Cause you could be the beauty and I could be the monster

D’un coup d’œil complice avec le barman, tu te hisses sur le comptoir - il était prévenu et la poursuite lumineuse qui te suit en est la preuve - pour continuer ton show à la vue de tous. Tu chantes autant que tu danses. Tes doigts se perdent sur le serre-taille qui finit délassé et qui tombe au sol, sitôt récupéré par ton complice qui n’est pas seul ce soir. Rien n’est laissé au hasard - ton image est bien trop précieuse pour prendre le risque que quelque chose se passe mal. Même quand deux hommes montent à leur tour et attrapent tes vêtements pour les arracher, ça fait partie du show.

Because I’m the devil who’s searching for redemption

Deuxième partie. Nouvelle tenue. Beaucoup plus féminin, beaucoup plus révélateur. Un body composé d’un corset noir recouvert de perles et de dentelles, à l’image des gants qui vont avec. Une paire de bas qui accompagne des bottes à talons aiguilles en vinyle laquées montantes. Quand tu t’assoies sur le comptoir en continuant de chanter, l’un de tes complices pose sur tes épaules une veste à sequin, tout aussi noir que le reste, qui complète la tenue. Tu retournes dans le public, avide de contact et d’attention. T’as lu quelque part une expression qui te correspond bien : vampire de l’amour. Tu te donnes plus l’impression d’une succube en cet instant - la tenue et ta nature de guédé peut-être - mais le fait être que tu te sens vivant. Tu te sens vivant comme rarement tu te sens l’être. T’es au centre de leur monde et qu’importe que ce soit artificiel et dû à ton don d’amokinésie que tu ne réfrènes pas le moins du monde.

And if you want to use me I could be your puppet

Tu murmures cette phrase autant dans ton micro que dans l’oreille de quelqu’un du public. La dernière avant de remonter sur scène pour la fin du numéro. Tu termines là où tu as commencé, sur cette chaise, mais en position de force cette fois. Assis là de ton plein gré, où tu prends la place qui te revient de droit - le centre. C’est sous les applaudissements du public que le spectacle prend fin.

I wanna be your slave I wanna be your master

Tu salues ton public, un grand sourire aux lèvres. ‘‘Bonsoir à tous ! Moi, c’est Sunflower et j’espère que le show vous a plu ! C’est tout pour moi ce soir, mais je reste au bar si certains ou certaines veulent enflammer le danceflower ou discuter un peu. N’hésitez pas à venir me voir !‘‘ Et plus si affinité, qui sait. Tu n’as pas encore décidé comment la soirée allait se terminer…



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Basil Egerton
- chérubin de la trépas-nation -
Basil Egerton
- chérubin de la trépas-nation -
damné(e) le : o27/08/2023
hurlements : o380
pronom(s) : oelle
cartes : oavatar (c)corvidae (c)WALDOSIA lyrics (c)des rocs
bougies soufflées : o42
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Re: I wanna be - Basil
Mer 27 Mar - 21:07

i wanna be
-- and I'm a freak that is searching for redemption, a motherf-ing monster who's searching for redemption (c)
    Et ce soir pour vous, Sunflower.

    Toutes les excuses sont bonnes pour occuper tes heures et la nuit ne déroge pas à ce principe. Il est encore trop tôt pour que la fatigue ne t'assomme, pourtant tu la redoutes déjà ; tu n'as rien bu, rien pris, tu ne la laisserais pas t'emporter sans prévenir. Trop tôt ? Tu es épuisé depuis l'aube d'hier. Preuves en sont les crevasses indélébiles sous tes paupières, que tu presses comme du papier froissé pour prétendre ne rien entendre de ce que la privation susurre ponctuellement à ton oreille. Il faut que tu la noies dans n'importe quoi qui sache maintenir ton attention active. Musiques, lumières, mouvements de corps. Alors que tu n'es qu'un visage supplémentaire parmi les anonymes, le noir de travail fondu dans l'obscurité, présence passive, oubliable – derrière le rideau de cils roux obstruant ta vue, la réalité se pare momentanément d'atours psychédéliques et d'un imaginaire où tu ne te contentes pas de regarder, mais infliger, subir.

    I wanna be your slave, I wanna be your master.

    Sunflower, tu ne la connais pas encore, mais celui qui la personnifie sur scène incarne ce nom bien mal. Loin de la fleur disgracieuse à la face démesurément large, le cou tordu sous le poids de sa tête gorgée d'huile, comme un soleil miniature tourné vers son idole – le tournesol de ce soir a des proportions plus nobles, et il n'est pas celui qui contemple mais est contemplé, paré de tons mortuaires que tu t'imagines en ton honneur. La voix est juste, sensuelle sans être douce ; les paroles choisies sont lascives, appellent le péché presque davantage que ne le font les hanches écrasées dans leur cocon. C'est du spectacle. Mais pour ce qui danse sur tes rétines, c'est un peu plus que ça. Quelque chose chez elle, chez lui, te happe sans ambivalence et des captures de l'instant s'impriment sur ta pensée comme à la surface d'un phénakistiscope. Fascinant, désirable. J'ai envie de pleurer. Cette pensée-là n'est pas la tienne, tu l'entends comme si la personne gratifiée d'un murmure de l'artiste au creux de son oreille l'avait couiné dans sa bouche scellée. Ce n'est pas la seule. En présence de Sunflower, les têtes tournées susurrent à tes oreilles plus de pensées d'amour qu'à l'accoutumée – et presque mécaniquement, tu te sens convoiter quelque chose de neuf, et le convoiter exclusivement.

    Le jeu s'efface, Sunflower remercie en quelques mots l'appréciation gonflante et peut-être pas tout à fait naturelle que son spectacle a suscité. Il invite sans s'inquiéter à ce qu'on le rejoigne après le show, et bien sûr, bien sûr que c'est une chance que tu veux saisir. Tu as aussi la quasi certitude que tu ne seras pas le seul à essayer. Et c'est assez désagréable, la frustration que ça t'inspire. Ha ! Ça ne sert à rien de te mettre en colère, tu ne vas quand même pas tuer tout le monde. Et cet oiseau de malheur qui ne ferme jamais son bec, en dépit de ton obstination à ne jamais le regarder ; il te donne la pénible sensation de t'exposer toujours plus que tu ne peux te le permettre. « Vas-tu te taire ? » Plutôt, tu te meus jusqu'au comptoir en ne quittant pas des yeux la fuite de sequins noirs. Tu n'es pas le seul. Tu trouves ça détestable. Celui de tantôt qui avait eu la chance d'avoir les lèvres charbon collées à son oreille s'en est senti pousser des ailes, alpague le premier la fleur au sortir de la scène. Tu pourrais le tuer lui, il le mérite. Non, pas maintenant, c'est Sunflower qui t'intéresse. Alors celui qui se croit chanceux à en décourager tout le reste, tu lui insuffles une haine aussi peu raisonnée que la première passion qui l'avait prise.

    Tes joues sont livides, l'impatience te rend nerveux, mais tu guettes en silence, attendant que la situation dégénère assez pour te permettre d'intervenir. Il s'échauffe, tu le lis dans sa posture, dans sa voix plus sonore peu à peu. Ça y est, il déborde. Seulement alors, tu t'élances pour l'attraper par la nuque et le retenir, juste assez tôt pour précéder la sécurité, juste assez tard pour ne pas prendre de risque, tu penses. La réalité te rattrape, la faiblesse et l'inconcistance de ta conscience en l'absence de sommeil rend presque trop aisé le retour de bâton, la coulée de sang au dessus de ta lèvre. Il est évacué heureusement avant de pouvoir donner suite à ses coups, s'efface dans le trouble de ton champ de vision, alors que tu reprends tes longs appuis de sauterelle. Et ton visage moucheté, comme un tournesol, se tourne droit vers ton soleil noir qu'enfin tu peux dévisager de près. Il a fière allure, ton héroïsme. « Est-ce que ça va ? » tu demandes le plus innocemment du monde, comme si tu n'avais pas été celui à provoquer sa mise en danger – tu entends l'oiseau rire au dessus de ton front, audible de toi seul. Douillet, à ne pas retenir une grimace de douleur mais qui ne t'empêche pas un sourire, un œil brillant, alors que tu essuies de ton mieux le carmin empoisonné que tu goûtes sur ta langue. Comme s'il n'y avait rien eu pour te heurter dans l'instant précédent, tu lances un regard succinct au barman, seulement le temps de lui dire : « Qu'est-ce qu'elle prend ? Je prends la même chose. » En drag, c'est elle jusqu'à la consigne contraire. Et tout de suite, c'est elle que tu regardes encore comme la seule gorgée à même d'étancher ta soif obsédante.




half a man and half apocalypse, the chase, the thrill that you cannot resist, that one there is a natural-born thriller.
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