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 i'll wait for your love (tina)

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Irish Morris
- the beaten and the damned -
Irish Morris
- the beaten and the damned -
damné(e) le : o25/08/2021
hurlements : o171
pronom(s) : oelle
cartes : ofürelise (ava), vocivus (icon), labrinth - all for us (song)
bougies soufflées : o57
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i'll wait for your love -



« Love, it’s all gonna be okay. I’m here now. » Les doigts fins se glissent dans ses cheveux avec une délicatesse qui lui fait frissonner tout le corps. Les ongles caressent son crâne d’une manière qu’elle seule sait faire. Le souffle chaud de ses lèvres se glisse dans sa nuque alors que les promesses s’enchaînent pour se lover dans le creux de ses oreilles. Les bras du motard enlacent le corps qu’il connaît encore par cœur, la pulpe de ses doigts réagit au contact de la peau de sa déesse. Il n’y a toujours eu qu’elle. L’instant s’étend, étire l’éternité pour devenir réalité. Les cheveux s’écrasent contre son torse et son sourire s’agrandit sur son visage.

Bip, bip, bip.

Les yeux s’ouvrent et son parfum reste encore de ses narines. « Fuck. » Qu’il marmonne en se retournant dans son lit. Les doigts encore drogués du toucher qui paraissait si réel s’électrisent au contact du téléphone qui refuse de lui accorder une seconde de plus. Le brun tape dessus avec une délicatesse qui lui appartient avant de se retrouver sur le dos, face à son plafond. « Fuck. » Qu’il répète, encore. Parce qu’une nuit de plus, comme tant d’autres depuis des années, il a rêvé d’elle. Son inoubliable. Son pire cauchemar, son plus grand rêve. « Fuck. » S’il avait seulement pu l’oublier.

Irish le savait en revenant ici, c’était revenir auprès d’elle. Celle qui avait foutu son cœur en miette et l’avait piétiné avec ses putain de talons aiguilles. Mais il s’était cru immunisé, plus fort. Il a cru qu’il pourrait passer au-dessus. Et, pendant un temps, c’était presque vrai. Presque. Mais leurs chemins s’étaient croisés à plusieurs reprises et l’électricité dans l’air avait failli déclencher des orages. Ce qui était sûr c’est qu’elle avait réanimé son cœur en pièces. Le faisant battre et saigner en même temps.

Des mois qu’ils ne s’étaient plus croisés. Oh, les occasions n’avaient pas manqué mais Morris avait choisi la fuite. La dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés tous les deux, la rue en gardait les soupirs. Pour qui est attentif, on les entend encore lorsqu’on y passe. ça avait été la fois de trop, le trop loin. La limite franchie qu’ils n’auraient jamais dû re-franchir. Depuis, il ne pouvait empêcher son idiot d’inconscient de se souvenir. Se souvenir de sa voix envoûtante mais surtout de sa peau, de son parfum. Impossible de faire comme si de rien n’était. Impossible de faire comme si ça n’avait jamais existé.

Ce n’était plus un jeu. Plus pour l’homme qui était de nouveau en train de perdre la tête pour celle qui avait failli la lui couper une fois.

C’était inacceptable.
Il fallait agir, il ne pouvait plus fuir.

La journée passe et une bonne partie de la nuit aussi. Dans la normalité la plus totale. Pourtant sa tête ne pense qu’à une chose : mettre fin à ces conneries.

Alors il doit être quoi, quatre heures ? Peut-être plus, quand le chef de gang se rend chez son ancienne amante. Observe le bâtiment, avec ce connard d’inconscient qui lui murmure, could have been your home. « Fuck. » Qu’il marmonne une fois de plus en jetant sa cigarette d’une pichenette avant de se glisser chez elle. Faut pas croire, ce n’était pas simple de rentrer chez la matriarche Cuervos. Mais Irish avait plus d’un tour dans son sac et surtout, il était suffisamment renseigné sur les lieux pour pouvoir réussir. Une seule fois, cela va sans dire. Dès que Tina comprendra les brèches, même si elles ne sont que brèches pour lui, ces dernières disparaîtront.

Personne ne l’a vu, invisible, le voilà  glissé dans ce qui ne lui appartiendra jamais. La porte délicatement refermée derrière lui, il pose son casque et son blouson en vrac avant de laisser ses boots s’approprier les lieux. Son regard se glisse sur chaque objet, simplement éclairé par les lumières de la ville et il finit par trouver le bar. Attrape un verre et se serre, laisse posé là la bouteille beaucoup trop chère et s’installe sur le fauteuil du salon.

Il n’a même pas pris le temps d’observer la vue, trop obsédé par cette silhouette qui hante sa rétine.

Peut-être qu’il attend trente minutes ou deux heures, il n’en sait rien et ça ne l’intéresse pas. Toujours est-il que la porte finit par s’ouvrir et le rêve n’en est plus un. Prostrée dans l’ombre, la traîtresse se trouve enfin là, face à lui.

Le verre moitié vide sur l’accoudoir du fauteuil vacille entre ses doigts tandis que les lumières s’allument pour qu’ils se fassent enfin face.

« We need to talk. » Qu’il lance, sans bonjour ni merde. Les yeux fixés dans les siens, sa peau frissonne du souvenir alors qu’il avale une nouvelle gorgée. « Excellent, by the way. You always had excellent tastes. »

Irish se lève, sans casser la distance entre eux et reprend. « Don’t worry, won’t bother you for long. Won’t be here again, no need to call your dogs. » Ses pas s’écrasent pour la première fois lourdement sur son sol alors qu’il s’approche des fenêtres, jette un coup d'œil à la vie de la nuit en train de s’éteindre et commence. « I can’t let you in my life like that again. Not even for one night. You’re a fucking siren and your goddamn poison is just killing my mind. » Le brun se tourne pour lui faire face et reprend, sourire aux coins des lèvres. « You made me lose my mind once, I can’t let it happen again. And before you flip the situation, saying I did shit and we were both here last time or whatever. I fucking know, that’s why I’m asking you, very nicely, il s’avance enfin vers elle, chaque pas laissant son corps appeler un peu plus au contact, sa voix devenant presque murmure à mesure qu’il n’existe plus qu’eux pour finalement se retrouver à quelques centimètres de son visage, if you ever cared about me, please don’t make this more complicated than it is. »

Ses lèvres frôlent celles qu’il a tant aimées, sans les embrasser. Les derniers mots s’effacent dans la bouche qu’il aurait voulu dévorer et sans qu’il s’en rende compte, sa main vient replacer une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.

Il a tout dit.
Alors maintenant, il doit partir.
Pourtant il ne bouge pas, sans être capable de comprendre pourquoi.



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Tina Cuervos
- croustibat, qui peut te battre -
Tina Cuervos
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-- i'll wait for your love ft. @irish morris
    La soirée avait été bonne, la piste de danse ne se désemplissant que pour mieux retrouver d'autres corps. La scène avait accueilli de nouvelles recrues, des novices comme des plus expérimentées qui avaient fait leurs premières années dans des bars voisins. Boaz savait choisir les muses, il savait également comment les amener à donner le meilleur d'elles-mêmes. Tina s'était assuré du bon déroulé des opérations de la salle principale, de l'accès au balcon à l'accès au bar ; tout devait être parfait selon elle, comme toujours. Lorsqu'elle rentrait chez elle, c'était toujours en sachant que rien n'était laissé au hasard dans les étages inférieurs. Les bureaux scellés, les employés à leurs postes et la ligne d'urgence près d'elle au cas où son bras droit ait besoin de la contacter. La nuit ne pouvait déposer son manteau sombre sur la ville qu'une fois la femme l'ayant autorisée. C'était ce dont elle était persuadée, perchée sur ses talons hauts sans jamais vaciller. À marteler le monde un pas après l'autre, annonçant sa présence dans chaque pièce et, au fond, en avait-elle seulement besoin pour être remarquée ?
    Il se faisait de plus en plus tard, et la douce n'avait toujours pas quitté son perchoir. Éternellement installée sur le canapé du balcon, les ongles tapotant le bois de l'accoudoir, elle attendait que son heure vienne. La supervision du ménage des derniers rituels effectués avait été confiée à un autre ; mais elle restait toujours disponible, au cas où. Elle ne quitterait les lieux qu'une fois un message reçu pour lui signifier que tout était en ordre, qu'elle pouvait relâcher ses nerfs pour la nuit et monter dans son antre le temps d'un repos bien mérité. La nuit était bien avancée quand le sésame arriva enfin, s'étalant sans fioritures sur son écran de téléphone. Il ne lui restait qu'à passer dans les loges pour féliciter ses danseuses, à l'étage supérieur pour souhaiter une nuit de félicité aux autres, puis de placer quelques paroles aux oreilles de Boaz avant de pouvoir passer la porte de son loft.

    Lorsqu'elle entra enfin chez elle, après une journée de tracas, elle fut accueillie par une sensation particulière. Il ne s'agissait pas d'une impression de danger, pas même de l'appréhension d'un désastre à venir ; mais plutôt d'une intrusion, comme un soupir lâché là, tout près de son cœur. Elle fronça les sourcils en refermant derrière elle, et comprit d'où venaient ses frissons en allumant la lumière, découvrant un visage plus que familier installé dans son salon. We need to talk. Le sentiment qui émergea en elle fut complexe. La colère n'en fit pas partie, étrangement, plutôt une forme d'amusement face à cet homme qui ne cessait de se retrouver sur sa route. Elle aurait menti en prétendant s'en trouver déçue. Elle ne laissa aucune expression imprégner les traits de son visage en posant son sac sur la table de l'entrée. Excellent, by the way. You always had excellent tastes. Elle fit quelques pas supplémentaires vers le fauteuil, se plantant au milieu de son salon en reprenant à sa suite : « — ... except in men. » En le suivant du regard, elle se demanda comment il avait pu entrer ; mais, étrangement, l'idée d'appeler des renforts ne lui vint pas à l'esprit. Elle se savait capable de gérer la situation, et plus encore, elle n'avait aucune intention de le mettre dehors avant de comprendre la raison de sa présence.

    La curiosité jouait beaucoup dans ses réactions, offrait à Irish le soin de rester dans son domaine sans qu'elle ne commence à l'attaquer. Pourquoi était-il là ? Elle l'observa tout le long de son discours, arqua un sourcil en comprenant qu'il s'agissait d'un au revoir, ou plutôt d'un adieu. Elle se retint de fermer les yeux en sentant les doigts si proches de son visage, ne voulut pas lui donner la satisfaction d'apprécier la proximité. Elle déglutit sans bouger, s'humecta les lèvres en prenant sur elle pour rester stoïque. « — We shouldn't bury our heads in the sand, Jack. You are aware that you will always return to me, regardless of what you decide. » Elle réprima son envie de l'embrasser, essayant de garder un air impassible pour ne rien révéler de ce besoin de s'emparer de ses lèvres pour l'empêcher d'en dire plus sur leur situation.

    Elle était épuisée de sa journée, n'avait pas nourri son ombre depuis trop longtemps et n'avait pas la patience pour avoir ce genre de conversation. Elle le contourna pour rejoindre son bar et se servit un verre à son tour qu'elle s'empressa de siroter de quelques gorgées. Elle se tourna ensuite pour le regarder, approchant le verre de sa bouche une dernière fois avant de le poser sur la table basse. Les bras croisés, elle revint vers lui de sa démarche féline, s'arrêtant en posant une main sur sa propre hanche, de peur de le toucher lui. « — You're going to pretend you don't want to see me anymore, and I'll remind you of what you're missing out on. We're going to have sex until tomorrow, and you'll go promising you'll never return. » Elle parla en levant la main, la faisant tourner en un moulinet régulier pour montrer que la ritournelle était évidente. Ils ne s'étaient pas retrouvés si intimement depuis bien longtemps, mais leur dernière rencontre avait reçu le bruit de leurs gémissements. « — We could buy time, what do you think? » Elle glissa quelques doigts contre son torse, le regard se promenant, sans gêne, sur le corps de son compagnon. « — Stop trying to escape me and show me how much you miss me. »



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Irish Morris
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« — ... except in men. » L’amoureux meurtri ne relève même pas les piqûres de sa veuve noire. Il le sait, laisser le moindre de ses murmures se hisser au creux de ses veines c’est courir à sa perte. Oublier la raison pour laisser place à la destruction. Ils ne sont que ça, ensemble, l’ont toujours été. Irish en a conscience, plus d’une décennie après. Ca n’aurait jamais marché. Les deux amants se sont bercés d’illusions pendant un temps - surtout lui, mais leur amour a toujours été impossible.

Beaucoup moins glamour et tiraillant que Roméo et Juliette, l’impossibilité de leur union ne vient pas de leurs différences, au contraire. Aucun ne lâchera le pouvoir, aucun ne laissera l’autre prendre un semblant de confiance sans la lui voler la seconde qui suit. Pour ses lèvres, elle lui volera ses yeux. Pour son âme il lui arrachera le cœur. Ce n’est jamais l’Amour qu’ils ont vécu mais la passion. Celle qui déchire et détruit. Celle qui fait se jeter d’un pont main dans la main.

Il avait voulu y croire. Croire qu’ils trouveraient un équilibre. Croire que ces vibrations violentes dans son palpitant trouveraient un apaisement. Mais Tina n’était qu’une putain de drogue dure. La saveur de ses baiser avec ce terrible goût de reviens-y. Sauf qu’il y était trop revenu et il le savait. Tout ça n’avait qu’une issue possible : leur mort certaine. Si cela ne lui avait pas paru être une fin si terrible pendant très longtemps, aujourd’hui, il semblait y penser autrement. Peut-être parce que peu à peu sa vie ici reprenait sens. Peut-être parce qu’il n’avait plus envie de vivre que par le prisme de son éternelle.

Mais Morris le savait, dire adieu à une telle relation demanderait une force qu’il n’était pas sûr d’avoir. Il ne l’était pas en franchissant sa porte, pas plus quand il lui avait annoncé le pourquoi de sa venue. C’est le problème des sirènes, elles n’arrêtent pas de chanter simplement parce qu’on leur demande.

Elle lui donne envie de s’arracher le cœur et lui offrir sur un plateau pour que tout s’arrête.

Le brun serre les mâchoires, marchant sur cette ligne si fine qu’il ne la voit plus depuis bien longtemps. Et puis elle répond. Les mots s’écrasent comme des lames dans du beurre. Le timbre de sa voix lui resserre la gorge quand ça lui demande un effort presque surhumain de ne pas céder au chant de la sirène.

Le plus simple serait de ne pas l’écouter, l’ignorer. Laisser ses mots s’écraser et les balayer du revers de la main. Mais il en est incapable et il le sait. Ne fait même pas semblant de se battre alors que ses dents viennent racler le bord de ses lèvres.

Le regard noir suit les pas de la panthère. Les deux jouent, d’extérieur on croirait presque qu’ils vont s’attaquer. De ces fauves qui se tournent autour avant de faire un bain de sang et de rugissement. C’était toujours un peu vrai avec ces deux-là mais cette fois, Irish ne bondirait pas.

La distance qu’elle s’efforce de garder lui arrache même un léger sourire. De ceux de confiance entre ceux qui se tirent dans la tombe. Un point pour moi. Mais c’est un jeu dangereux et il le sait. La pousser dans ses limites veut forcément dire faire exploser les siennes. Et il n’explosera pas.

Alors il reste droit face à elle et l’écoute verser son poison. Accepte le sort dans ses veines qui prennent chaque souffle comme les leurs. Ne retient pas ses cellules qui s’alignent sur celles de sa trop aimée. Et puis ses doigts. Et puis son regard.

Le brun relève le menton, réflexe stupide pour garder une distance volée en éclat. Le sourire en coin alors qu’il se mord l’intérieur de la lèvre. Puis sa main attrape celle qu’il veut briser, sans jamais la quitter. Il ne l’éloigne pas de son torse, ne la serre pas plus que de raison comme il rêve de le faire. Non, il laisse juste la pulpe de ses doigts se fondre dans la beauté divine pour que leurs regards se retrouvent.

Les yeux dans les yeux, l’électricité qui lui parcourt le corps entier, le voilà qui garde un semblant de sourire avant de répondre d’un calme olympien, un calme qu’il sent déjà se dérober entre ses mains. « I’m not going to do any of that. You have my soul since a fucking decade and if I’m still alive it’s only because I won’t let anyone kill me but you. We both know that. » Ses doigts caressent lentement le dos de la main de sa dulcinée alors qu’il reprend. « I can’t do it anymore. Don’t misunderstand me, though, it’s not gonna change what I feel. Believe me, I tried. »

Il relève la main pour l’amener jusqu’à ses lèvres. Délicatement, elles embrassent ce qu’elles quittent, ce dont elles rêvent toutes les nuits et, alors qu’il profite de leur contact, rien qu’une seconde de plus, il pose ses yeux dans les siens et souffle « It’s just not worth it anymore. »





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Tina Cuervos
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    Une décharge électrique remonta le long de sa colonne vertébrale, secoua son échine de manière imperceptible, lorsque des doigts s'emparèrent des siens sans violence. Elle aurait pourtant tout donné contre cette brutalité ; elle qui avait toujours préféré les coups aux caresses lorsqu'il était question de sa relation au motard. Ce n'était pas par détestation, jamais par haine, mais par besoin de se repaître de l'agressivité de l'autre, de la véhémence qui s'illustrait par leur amour. Elle avait néanmoins embrassé l'affection qu'elle ressentait pour ce compagnon de l'époque, fut un temps, quand ils n'étaient pas séparés par des ambitions contraires et, pourtant, si semblables. Il était là le problème, résidait dans cette tendresse qu'ils se refusaient pour ne pas avoir à la questionner, dans ce besoin de retrouver l'autre qui en disait bien trop sur ce qu'ils étaient, en dépit de ce qu'ils auraient dû devenir. Tina eut envie de retirer sa main, de reprendre son numéro plus loin, là où il ne pourrait pas si facilement l'atteindre. Elle aimait être maîtresse de la situation, ne jamais avoir à se questionner concernant ses propres émotions quand exposer ceux d'Irish étaient un tel délice. Elle le connaissait par cœur, savait comment fonctionnait chaque parcelle de son être ; le problème étant que cette faculté était réciproque. Ils ne pouvaient plus prétendre se surprendre, ne pouvait plus jouer à ceux qui ne connaissaient pas le dénouement de leur histoire. Peut-être qu'il venait de là leur problème, de cette fatalité qu'ils n'étaient pas prêts à accepter. Mais probablement que si, probablement qu'Irish l'avait admis. La réalisation empêcha la succube de maintenir le cap sur ce qu'elle avait instigué. Elle ne pouvait plus susurrer ce manque qu'il se devait, selon elle, de combler.

    Ce n'était, pourtant, pas la première fois qu'il lui offrait ce numéro. Il lui avait déjà tant dit qu'il souhaitait l'oublier, ne plus jamais croiser son chemin et devenir un inconnu. Il ne s'y était jamais tenu, ou alors la belle avait fait en sorte qu'il n'en soit pas capable ; à toujours revenir vers lui, réclamer son attention, son adulation, son amour. Elle n'avouerait pas y être pour quelque chose dans la situation, n'avouerait pas avoir quelque chose à voir avec cette relation qui n'en terminait pas d'ébranler leur vie. Les doigts restèrent abandonnés à son emprise, jusqu'à ses lèvres, sans qu'elle n'essaie rien pour l'en empêcher, trop curieuse.

    It’s just not worth it anymore.

    L'outrage fut pris comme tel. Elle reprit alors vivement sa main, les sourcils froncés sur un regard qui n'augurait rien de bon. La partie n'était pas terminée, ne le serait pas tant qu'elle ne l'avait pas décidé. Elle serait prête à se battre, au besoin, à ne pas le laisser pénétrer chez elle en se pensant en droit de lui imposer quoi que ce soit. « — You come to my residence thinking you can impose your rules? » Les syllabes sifflantes entre ses lèvres, la langue s'attardant parfois entre sa bouche le temps de calmer ses pensées. Elle avait envie de lui cracher au visage, de lui rappeler qu'elle n'était pas à son service, n'avait pas à accepter de le laisser partir juste parce qu'il en faisait la demande ; surtout après une effraction chez elle. « — You could just disappear; it didn't bother you last time. » Elle fit quelques pas en arrière pour retrouver la table basse où elle avait abandonné son verre au liquide ambré. Elle l'attrapa pour le vider d'une traite, les lèvres plissées pour apprécier le goût avant de pouvoir en ressentir l'effet. Elle en avait besoin, entre la dernière attaque de l'établissement et la présence d'Irish ce soir. « — Why are you here? If it isn't intended to deter you? » Elle ancra une main sur sa hanche en le regardant, attendant une réponse. Elle était sûre d'elle, persuadée qu'il n'aurait pas pris la peine de la prévenir s'il était réellement dans ses intentions de disparaître de sa vie. Est-ce qu'il comptait quitter la ville, de nouveau ? Est-ce qu'il jouait avec elle ? Est-ce qu'il ne faisait que se voiler la face ?

    Le regard inquisiteur, elle l'observa un bon moment sans se départir de son air affecté. Elle n'aimait pas la tournure de cette entrevue, n'aimait pas ne pas être préparée à le voir, ne pas avoir les armes de son côté ; bien que sa plus grande soit son corps, ses lèvres et l'amour qu'il lui portait toujours, elle le savait. Elle fit claquer sa langue contre sa joue en reprenant, le ton accusateur : « — Or are you come to tease me about the attack last week? Mattheson was present; what a coincidence, don't you think? » Elle savait de la part d'Enoch que ce n'était pas sa faute, que les Cyclops n'avaient certainement rien avoir avec l'attaque malgré la présence suspecte de Don, comme par hasard, mais autant en profiter pour vérifier auprès du chef.



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Le cœur d’Irish n’avait pas battu pour beaucoup de monde. D’ailleurs, les gens auxquels il tenait ou avait réellement tenu se comptaient sur les doigts d’une main. Et si Morris garderait toujours cette place de sauveur, il serait menteur s’il n’admettait pas que la personne bien en haut de la liste et très loin des autres n’avait pas toujours été Tina.

Morris l’avait prévenu, lorsqu’il avait vu son fils s’amouracher. Il lui avait dit que c’était un jeu dangereux. Le prévenant qu’une fois son cœur confié, il ne pourrait jamais réellement le récupérer. Il avait dit au gamin naïf que la passion et les vibrations dans l’âme n’en valaient pas la peine. Le père avait sermonné son fils en lui expliquant calmement et de manière très rationnelle à quel point l’Amour n’était pas fait pour les mecs comme eux. Il lui avait expliqué à quel point confier une partie de lui à quelqu’un d’autre, peu importe à quel point on pouvait l’Aimer c’était créer sa propre chute.

Evidemment, le fils prodige n’en avait fait qu’à sa tête sous les regards désapprobateurs du père. Parce qu’il était différent, qu’ils étaient différents. Irish voulait faire mieux, prouver à son père qu’il pourrait tout avoir, qu’il saurait tout gérer.

Il lui aura fallu plus de dix ans pour comprendre ce que l’homme avait vraiment voulu dire. Dix ans pour comprendre tout ce qui se cachait derrière ces propos qui lui avaient semblé d’une banalité et d’une stupidité sans nom. Il lui a fallu plus de dix ans pour entendre réellement. Aujourd’hui, même s’il a compris, ça n’en reste pas moins violent. Comme l’avait dit Morris, une fois que l’on a donné son coeur, on ne le reprend jamais vraiment. Accepter que son coeur était perdu, accepter que sur ce point là, le retour en arrière était impossible. Accepter aussi qu’il allait falloir voir son avenir autrement. Que Tina serait toujours dedans, par la force des choses mais qu’il fallait qu’elle le soit différemment. C’était accepter de lui donner ce pouvoir, lui laisser ce cœur qui lui appartient déjà et lui dire qu’il n’en veut plus.

En théorie, Irish était sûr de lui. La réalité était plus compliquée. Parce que son corps réagit à son cœur, que la présence de la voleuse l’attire, que la chute ne semble plus si fatale quand il la regarde. Le cyclop tient le cap bon gré mal gré, concentrant toute son énergie dans ces adieux émotionnels. Ces adieux à ce propre avenir qu’il a toujours espéré, encore quelques jours en arrière. Cet avenir dont il n’a jamais cessé de rêver.

Le geste de l’ancienne amante lui arrache un léger regard de surprise alors qu’il ne s’y oppose pas. Ses yeux viennent se plonger dans ceux qu’il a trop dévorés. Le ton devient plus froid, glace la pièce entière autour d’eux. Il devrait se justifier mais ne le fait pas. La laisse exploser, spectateur silencieux de la scène quand elle lui balance qu’il aurait tout simplement pu partir.

Le voilà qui secoue doucement la tête en négation, alors qu’elle continue. Ses lèvres se resserrent. Elle ne comprend pas. Peut-elle seulement comprendre ?

«I have no idea what you’re talking about and I honestly don’t care. » Qu’il lui répond le plus calmement du monde. Irish s’éloigne de sa voleuse d’âme pour retourner s’asseoir sur le fauteuil qu’il avait occupé avant son arrivée. S’installe en laissant ses mains dans sa tête. De longues secondes à chercher comment s’expliquer, comment lui faire comprendre.

«I’m sorry Tina. Really I am. » Ses mains traversent son visage pour se retrouver contre ses mâchoires alors qu’il plonge son regard dans le sien. «I shouldn’t have come. I just thought you had a right to know the truth. » Mais quelle vérité ? Il a toujours été incapable de l’articuler et même quand il essaie, ils ne se comprennent pas.

Il frotte son front, s’arrachant l’intérieur du crâne pour trouver une justification suffisante à tout ça. Résumé plus d’une dizaine d’années de choix qu’elle avait subi. Après tout, n’était-ce pas ce qu’il faisait une fois de plus ? Lui faire subir un choix ?

«I won’t impose you anything but you can’t deny this, us like this, can’t possibly go on forever. » Il soupire avant de reprendre, « This is not great, for either of us. So please, if you have a better solution, I’m all ears. » Le verre posé là retrouve ses doigts sans qu’il ne le porte à ses lèvres alors qu’il conclue, fixé sur elle « ‘Cause I won’t leave this town again. »






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Tina Cuervos
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    Le regard que lançait la femme à son ancien amant n'avait rien d'amical. Le jeu ne l'intéressait plus quand il était sur le point de s'arrêter ; à quoi bon continuer une partie perdue d'avance ? Elle pouvait bien poursuivre sur sa lancée, lui rappeler combien il avait toujours été aisé pour elle de prendre le dessus. Elle savait qu'il ne s'agissait pas d'un rapport de force honnête, mais de sentiments plus assumés pour un parti que pour l'autre. Irish avait toutes les armes en main pour venir à bout de son bourreau, mais il refusait de s'en servir pour des raisons que l'un comme l'autre connaissaient. Tina avait la même faiblesse, mais elle préférait lui tourner le dos pour ne pas s'y abandonner. L'attachement qu'elle avait jadis ressenti pour Jack ne devait jamais entacher ses pensées, ni son jugement. C'était ce qu'elle s'était dit, des années en arrière, quand la décision de prendre un chemin différent lui avait fait tant de mal. La protection du motard avait été la fuite, celle de la succube avait été le déni. Un échappement qui ne portait plus ses fruits, depuis le retour d'Irish dans cette ville trop petite pour eux.

    I’m sorry Tina. Really I am.

    Les excuses furent pires que le reste, trop révélatrices de ce que l'homme comptait faire. Il ne bluffait pas cette fois-ci, n'était pas venu donner un coup de pied dans la fourmilière juste pour le plaisir de voir les bestioles s'énervent et paniquer à l'approche du danger. Il était sérieux quant à sa volonté de mettre un terme à cette relation incertaine qui les unissait. Elle n'était pas d'accord pour autant, en avait assez de devoir suivre les décisions de cet homme sans avoir son mot à dire. Un ressenti totalement biaisé, mais la mauvaise foi était ce qu'il y avait de plus sûr pour Tina, dans ce genre de configuration.
    Il avait raison, pourtant ; ils ne pouvaient pas continuer comme ça éternellement. Elle en avait conscience, mais il était bien trop difficile pour elle d'accepter sans broncher, de lui dire qu'il avait raison en lui serrant la main. Et puis quoi encore ? Lui souhaiter une bonne continuation ? Elle devait trouver un moyen de le garder, ou bien de le perdre sans se retourner ; l'entre-deux était trop pénible, elle n'avait pas de temps à accorder à ces conneries. Alors pourquoi elle ne se contentait pas de le mettre dehors ? Lui dire qu'il avait raison ? Lui dire au revoir ? Elle était plus éprise qu'elle ne voulait bien l'admettre, et le montrer à son ancien amant était hors de question. « — I don’t have time for this shit. Nobody's asking you to leave town; in fact, I’m not asking you anything. » Peut-être, à part ne pas rentrer chez elle sans y avoir été invité, mais c'était une autre histoire.

    Elle marcha vers son dressing d'un pas lent, l'air las de sa journée, en essayant de se convaincre que s'emporter n'était pas une bonne idée. Mais la présence d'Irish dans son salon l'empêchait de rester calme ; être abandonnée parce que monsieur avait décidé de partir était une chose, mais tout arrêter alors même qu'il veut rester en était une autre, et elle n'en comprenait pas le sens. Elle attrapa sa robe de nuit en soie et revint dans le salon, le regard toujours aussi noir. Bizarrement, elle fut rassurée de constater qu'il n'était pas partie durant ses quelques secondes d'absence. Elle posa le vêtement sur la table et entreprit de se changer en reprenant la parole. « — Do you honestly think you can live here without seeing me? You have to face the fact that I'm everywhere. » Le regard posé sur ses habits, elle retira sa robe sans se soucier du regard de Jack, fit de même avec son soutien-gorge, avant d'attraper sa robe de nuit. Elle marcha vers le fauteuil sur lequel se trouvait le motard en enfilant le vêtement, le laissant épouser les courbes de son corps, et posa une main contre sa hanche en arrivant devant lui, le regardant de haut. « — Your response has always been escape; try facing adversity for once. »



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now the day bleeds into nightfall, and you're not here to get me through it all. i let my guard down and then you pulled the rug i was getting kinda used to being someone you loved
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